Le projet de loi de finances 2023 adopté à la majorité par la Chambre des représentants

Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, lors du vote du projet de loi de finances 2023, à la Chambre des représentants le 11 novembre 2022 à Rabat.

Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, lors du vote du projet de loi de finances 2023, à la Chambre des représentants le 11 novembre 2022 à Rabat. . Khadija Sabbar/ Le360

Le 11/11/2022 à 15h39

VidéoC’est par 175 voix pour, 66 contre et 2 abstentions que la Chambre des représentants a adopté, ce vendredi 11 novembre 2022, le projet de loi de finances 2023.

L’opposition, formée des quatre groupes parlementaires du MP, de l’USFP, du PPS et du PJD, a voté contre le projet de loi de finances 2023 (PLF 2023), censé, selon le gouvernement, consolider «l’Etat social».

Dans une déclaration à Le360, la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui a tenu à souligner que le PLF 2023 n’est pas un projet de loi de l’austérité comme certaines parties l’ont laissé entendre.

«Le gouvernement a réservé une enveloppe budgétaire d’un total de 100 milliards de dirhams destinés à soutenir plusieurs départements ministériels en particulier ceux de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Santé» a rappelé l'argentière du royaume.

En revanche, l’opposition a rejette cette loi de finances 2023 au motif, selon le président du groupe parlementaire du Mouvement Populaire, Driss Sentissi, qu’elle «ne répond pas aux attentes des citoyens. Ce projet de loi n’accorde aucun intérêt à l’emploi», de l’avis de Driss Sentissi.

Quant au président du groupe du Parti du Progrès et du Socialisme, Rachid Hammouni, il a regretté que le gouvernement n’ait pas pris en compte les amendements proposés par son parti notamment en matière de réduction des impôts. «Le gouvernement a refusé d’augmenter les impôts des grandes sociétés, comme il a refusé d’instaurer un impôts sur la fortune», a-t-il regretté.

Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, s’est évidemment montré favorable à cette loi en mettant en relief les diverses réformes en cours de réalisation.

Il a rappelé les 40 milliards de dirhams que compte débourser l’Etat pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, dans un contexte de forte inflation.

Le ministre délégué au Budget est longuement revenu sur le volet de la protection sociale en rappelant que 12 millions de Ramedistes vont pouvoir intégrer l'Assurance Maladie Obligatoire.

Pour étayer ses assertions, Fouzi Lekjaa a voulu pour arguments les avis favorables exprimés, selon lui, dans divers rapports d’Organismes financiers internationaux au sujet de la bonne santé de l’économie nationale.

Selon lui, le Fonds Monétaire International prévoit d’accorder, en janvier prochain, une ligne de crédit ouverte de 8 milliards de dollars.

Après son adoption par la Chambre des députés, le projet de loi de finances 2023 sera soumis, lundi 14 novembre, à la Chambre des conseillers en vue de son adoption définitive en deuxième lecture.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Abderrahim Et-Tahiry
Le 11/11/2022 à 15h39