La ministre du tourisme, Fatim-Zahra Ammor met le turbo sur l’artisanat, un secteur également sous sa tutelle qui contribue à hauteur de 7% du PIB et emploie 20% de la population active au Maroc. En cela, elle supervise un projet structurel qui consiste à sauver des métiers d’artisanat de l’extinction, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 29 février.
«L’objectif de ce projet, qui sera mis en œuvre sur près de cinq ans, consiste à assurer la sauvegarde d’au moins une trentaine de savoir-faire liés à l’artisanat. Et cela, parmi les 74 qui ont été identifiés dans l’inventaire réalisé dans le cadre des projets précédents mis en œuvre par son département et le bureau de l’Unesco à Rabat», lit-on.
Il s’agit selon le quotidien d’encourager et de soutenir les détenteurs de ces métiers pour qu’ils en assurent la transmission à de jeunes apprentis qui en assureraient la pérennité et les transmettraient à leur tour aux générations suivantes. Ainsi, dans une première phase, ce sont 6 métiers qui ont été sélectionnés pour bénéficier du projet pour l’édition 2023. «Il s’agit de la Blousa Oujdia, le zellige de Tétouan, la sellerie, le tissage des tentes, la broderie de Salé, et la fabrication des instruments de musique comme le luth», apprend-on.
Pour chacun de ces savoir-faire sélectionnés, un maître artisan a été identifié pour conduire le processus de transmission à des apprentis. Ces derniers devront en premier bénéficier d’une formation générale dont le but est de les préparer ensuite au processus de transmission dont ils bénéficieront de la part du maître artisan. Un état des lieux du cadre et des programmes de formation existants a été dressé. Le but est d’identifier les besoins pour la formation et l’élaboration du cahier des charges de formation qualifiante en lien avec chacun des six savoir-faire concernés.
C’est ainsi que 57 apprentis ont été sélectionnés pour suivre une formation sur 9 mois, sur la base de critères établis en concertation avec les maîtres artisans. Ils doivent alterner un accompagnement pratique encadré par le maître artisan et une formation de base au niveau des instituts relevant du ministère de l’Artisanat. Ces formations sont déployées au sein des établissements de la formation professionnelle relevant du même département.