Le Maroc s’apprête à devenir le leader du recyclage d'avions en Afrique

Le Maroc sera-t-il le pionnier en termes de recyclage d’avions en fin de vie sur le continent africain? C’est en tout cas ce que pronostique Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 6 mai, annonçant que l’Office national des aéroports (ONDA) a lancé un appel d’offres international pour la sélection d’une entreprise qui assurera, dans le cadre d’un contrat, la conception, la construction, le financement et l’exploitation d’un centre de stockage et de recyclage des aéronefs. En d’autres termes, la gestion d’un «futur cimetière» d’avions étalé sur une superficie allant de 10 hectares à 54 ha possibles.

Mais où se situera-t-il? Les responsables ont retenu la zone se trouvant sous douane de l’aéroport Oujda Angad, fait savoir le journal, avant de donner une idée du démembrement des avions en fin de vie. Ainsi, les moteurs seront retirés pour être revendus afin d’être réutilisés, tout comme l’avionique, les trains d’atterrissage, les câbles ou encore les sièges. Pour le reste des débris de l’avion, il est question d’extraire l’aluminium et d’autres métaux.

Le recyclage d’avions n’est pas dangereux ou polluant, tient à assurer le journal, mettant en avant l’aubaine de cette nouvelle activité pour le pays, puisque le Maroc abrite déjà des poids lourds de la construction d’avions. Et, comme le stipule l’Union européenne dans l’un de ses rapports, «les avions ont généralement une durée de vie allant de 20 à 30 ans» et, «en l’absence d’un programme de recyclage, la fin de vie des avions se déroulait d'une manière chaotique au terme de laquelle près de 45% du poids de l’appareil partait à la décharge». Ainsi, le Maroc s’attelle à résoudre cet immense problème.