Les préparatifs pour la COP22 ont atteint leur rythme de croisière. Après la mise en place des comités d'organisation et la tenue d'ateliers, les débats concernent aujourd'hui des thématiques comme la finance climatique et son rôle dans l'adaptation aux changements du climat. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes de L’Economiste, daté du 7 septembre.
La COP22 sera l'occasion de convenir d'une feuille de route pour l’accès au financement des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. La région MENA est l’une des zones les plus arides de la planète et est plus en plus exposée au réchauffement climatique et aux risques d'inondations. Des changements hydrologiques affecteront ainsi la disponibilité en eau par personne de 30 à 70% d'ici 2025. Conséquences: la productivité agricole devrait diminuer et les risques d'inondation, dans les zones côtières urbaines très peuplées, augmenter.
Ainsi, il est impératif de partager les bonnes pratiques avec les pays en voie de développement pour développer leur capacité à s'adapter aux changements climatiques et à créer des organismes nationaux éligibles au fonds d'adaptation, qui devrait leur offrir plus de résilience. D'ailleurs, 81% des financements des fonds climatiques sont concentrés entre le Maroc et l'Égypte pour, respectivement, des montants approuvés de 629 et 197 millions de dollars.
La FAO considère que le secteur de l'agriculture est prioritaire dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour assurer une sécurité alimentaire. Mais les mécanismes de financement ne sont pas suffisants pour assurer un bon accompagnement. De l'avis des experts, un rééquilibrage des financements est nécessaire pour accompagner les initiatives visant à améliorer la fertilité des sols et à réguler l'utilisation de l’eau. Des orientations qui seront au cœur des discussions de la COP22.