L’annonce a créé un climat d’anxiété dans les milieux économiques casablancais, car les deux enseignes employaient des centaines de Marocains. Appartenant à la filiale marocaine du géant koweïtien de la franchise Al Shaya Morocco, les deux enseignes auraient, selon Maroc Hebdo, subi le poids du boycott commercial décrété par les Marocains au lendemain de la riposte israélienne contre le Hamas. «Officiellement, les deux enseignes étrangères motivent leur départ du fait d’un marché marocain moins attractif».
Cette deuxième hypothèse semble la plus plausible. En décembre 2022 déjà, le groupe avait décidé une baisse de son capital de 142 millions de dirhams à 65 millions de dirhams. C’était à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire du conseil d’administration.
Al Shaya a en effet été fortement pénalisée par la crise économique liée à la Covid-19. «En 2018, Al Shaya avait décidé de fermer ses enseignes American Eagle Outfitters, présentes au Morocco Mall et à AnfaPlace», rapportait l’hebdomadaire TelQuel. Ses magasins Pinkberry, Mothercare, Next ou encore Payless avaient auparavant quitté le marché marocain en raison de performances jugées médiocres.
Le patron d’Al Shaya, Mohammed Alshaya, est l’un des hommes d’affaires les plus riches du Golfe. La fortune de la famille koweitienne est estimée à plus de 6,5 milliards de dollars.