Le Groupe OCP multiplie les initiatives en faveur du secteur agricole africain. Après avoir noué un partenariat à la Société financière internationale (SFI), pour mobiliser 800 millions de dollars de capitaux d’ici 2030, le leader mondial des engrais phosphatés s’allie à la Banque mondiale pour lancer des programmes d’accompagnement destinés à 5 millions d’agriculteurs au Bénin, en Guinée, au Mali et au Togo.
Un protocole d’accord dans ce sens a été paraphé le mercredi 11 octobre à Marrakech, entre le PDG du groupe OCP, Mostafa Terrab, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
Améliorer la santé et la fertilité des sols
Concrètement, les deux partenaires vont apporter leur soutien au secteur agricole en Afrique de l’Ouest, sur une superficie globale de 10 millions d’hectares, à travers cinq axes d’intervention. Les trois premiers concernent directement les exploitations et les agriculteurs. Il s’agit de l’amélioration de la santé et de la fertilité des sols, via l’analyse de la cartographie numérique des sols et la fourniture d’engrais adaptés, l’établissement de centres de technologie agricole et de services, afin de former les petits exploitants, et le lancement d’un programme scolaire d’agriculture numérique, destiné à renforcer les capacités locales et l’entrepreneuriat dans le secteur agroalimentaire.
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Les deux derniers axes ont une portée régionale, en l’occurrence le renforcement des capacités de la CEDEAO pour activer sa Feuille de route sur les engrais et la santé des sols, et le soutien à l’établissement d’un Centre régional pour la santé des sols et la gestion de la fertilité en Afrique de l’Ouest, au sein de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA).
Pour Ousmane Diagana, ce partenariat permettra «d’accélérer les réformes et les investissements pour une agriculture résiliente, afin de promouvoir un développement durable et la création d’emploi».
«L’objectif est d’entraîner une transition agricole juste et durable, en élargissant l’accès des agriculteurs d’Afrique de l’Ouest à des engrais spécialement conçus pour nourrir leur sol et améliorer les rendements des récoltes, ce qui permettra d’accroître les sources de revenus des exploitants, contribuant ainsi au développement et à la prospérité de la région», conclut Mostafa Terrab.