L'industrie du capital investissement compte accompagner la relance de l'économie post-covid. Cela passera par une injection massive de fonds propres pour rééquilibrer les structures financières des entreprises caractérisées par un surendettement dangereux.
C'est ce qu'affirme Tarik Haddi, président de l'AMIC cité par L'Économiste dans son édition du jour. Il indique que ces "entreprises auront plus que jamais besoin de compétitivité pour reconquérir des marchés nationaux et internationaux fortement malmenés par la crise. Or, la compétitivité requiert des transformations des business model à travers l’innovation, la transformation numérique et énergétique, le positionnement sur les nouvelles chaines de valeur, l’internationalisation de nos entreprises". D'où "la nécessité d'investissements importants et d'accompagnement de proximité".
C'est là, la fonction principale du capital investissement. "L'industrie permettra de véhiculer vers les entreprises, et notamment les PME, les fonds mobilisés par l’Etat dans le cadre du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement". Cela passera par un ciblage des entreprises dont les projets sont les plus pertinents et l'identification des équipes les plus à même de réaliser ces projets et les marchés les plus prometteurs, insiste-t-il dans les colonnes du quotidien.
Il espère sur un autre registre que la requête sur l'exonération de la TVA de la profession aboutira cette année car il estime qu'il s’agit de rétablir la neutralité fiscale de la TVA et la compétitivité de la place Maroc. "Avec cette TVA, l’investissement dans le capital investissement marocain est 20% plus couteux que dans de nombreux pays concurrents qui attirent bien plus que nous les investisseurs internationaux", déplore-t-il dans les colonnes de L'Économiste tout en précisant que "cette taxe grève la capacité d’investissement des fonds marocains de capital investissement". Le manque à gagner pour l’investissement dans les PME marocaines est estimé à 5% de la taille des fonds