L’Agence pour le développement agricole (ADA) vient au secours des petits producteurs. Dans le cadre du Plan Maroc Vert, elle met en place un projet pilote portant sur les alliances productives, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son numéro du 30 mai, précisant que 6 alliances au profit de certaines organisations professionnelles (coopératives ou groupements d’intérêt économique) seront testées dans deux régions (Fès-Meknès et Beni Mellal-Khénifra).
Concrètement, trois acteurs, à savoir les petits et moyens producteurs, un ou plusieurs acheteurs et le secteur public, se retrouveront autour de la table pour se mettre d’accord sur un contrat commercial avant d’élaborer un plan d’affaires dans le secteur public. Plusieurs objectifs sont visés, le premier étant la promotion du partenariat entre une organisation de producteurs et les acheteurs, avec l’appui de l’Etat. Le deuxième concerne la hausse des revenus des producteurs ne vendant plus leur production sur pied ou en vrac, mais des produits conditionnés. Et le troisième est au bénéficie de l’acheteur, l’approvisionnement en produits en quantités et qualités requises et à dates convenues. Quant au financement, il est assuré par des subventions publiques via le Programme d’appui de renforcement des chaînes de valeurs agroalimentaires de la Banque mondiale, la contribution des bénéficiaires et, dans certains cas, le ou les acheteurs, ainsi que le secteur bancaire.
Ces alliances productives sont nouvelles au Maroc, mais pas dans le monde. Elles ont vu le jour dans les années 2000 en Colombie, atteignant, en 2015, 3.500 alliances productives, le tout financé par la Banque mondiale, à partir de 21 projets dans 10 pays d’Amérique latine, pour un montant d’un milliard de dollars. Sur le terrain, la commercialisation pour les producteurs impliqués dans une alliance a augmenté de 20 à 60% selon le pays.