À Tanger, en marge des MEDays, le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’Administration a organisé une exposition dédiée à l’écosystème des jeunes pousses technologiques, réunissant une quarantaine de startups marocaines. L’initiative vise à offrir à ces acteurs de l’innovation un espace de visibilité et de mise en relation, notamment avec des investisseurs potentiels, dans un contexte où le Royaume ambitionne de consolider son positionnement de hub digital à l’échelle africaine.
Inaugurant cette vitrine de 40 startups spécialisées dans le numérique, la ministre chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’Administration, Amal El Fallah Seghrouchni, a souligné que l’accès à la souveraineté numérique passe d’abord par la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat et par le renforcement de la confiance des citoyens dans les usages digitaux. Deux conditions, a-t-elle expliqué, indispensables pour «adapter le numérique à l’intelligence artificielle de façon souveraine». La ministre a également insisté sur la nécessité de développer une véritable économie numérique, portée par l’innovation, les startups et la capacité du pays à structurer des filières compétitives.
Selon Amal El Fallah Seghrouchni, l’exposition de Tanger a précisément été pensée pour «promouvoir les produits innovants dans le domaine de l’IA et du digital» et accélérer les opportunités de partenariats. Les startups sélectionnées, a-t-elle relevé, se disent «ravies» de cette mise en avant, qui les confronte aux attentes du grand public tout en leur ouvrant des perspectives de financement. «Pour la transition numérique, nous avons défini un label startup marocain», a ajouté la ministre, précisant que la priorité a également été donnée à la promotion internationale des startups, en s’appuyant sur le dynamisme des Marocains du monde dans ce domaine. «Il y a ici des occasions de co-investissement, de co-production», a-t-elle encore indiqué, évoquant un effet de levier possible entre acteurs nationaux et partenaires internationaux.
Lire aussi : Amal El Fallah Seghrouchni: «Le Maroc prépare un cadre légal et une direction générale dédiés à l’IA»
La ministre a, par ailleurs, rappelé qu’en tant que hub digital africain, le Maroc fait face à des défis technologiques et de souveraineté numérique qui imposent de renforcer le capital humain. «Nous devons faire en sorte que nous puissions développer un maximum de compétences dans le domaine du digital, car la question de la souveraineté numérique est très importante», a-t-elle insisté.
Élargissant son propos au continent, Amal El Fallah Seghrouchni a enfin regretté le poids marginal de l’Afrique dans l’effort global de recherche scientifique en lien avec le numérique, estimant que le continent représente «moins de 0,5% de la production mondiale» dans ce domaine. Un constat qui, selon elle, souligne l’urgence de bâtir des écosystèmes d’innovation plus robustes, capables de produire des technologies, des compétences et de la valeur localement.








