La réforme du foncier industriel est "une nécessité" et le gouvernement "va l'examiner sérieusement en vue de mettre fin à la spéculation", ont indiqué à Le360 des sources proches du gouvernement en réaction aux propos du ministre de l'Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, selon lequels ce dossier "n'est pas encore parvenu entre ses mains". En clair, Elalamy, en intervenant ainsi, semble vouloir placer la balle dans le camp de Mohamed El Ouafa, ministre des Affaires générales, pour éviter "la patate chaude". Le ministre du Commerce a réagi, depuis Abidjan, sur les colonnes de L'Economiste, daté de ce mercredi 26 février. Elalamy fait partie de la délégation ministérielle accompagnant le roi Mohammed VI dans sa tournée africaine.
La réforme s'impose
Ce projet de réforme sur les lots industriels a été révélé par El Ouafa, dans un entretien accordé à L'Economiste dans son édition du 25 février. "Les terrains non valorisés seront récupérés, 13.000 lots de plus de 5.000 m2 sont déjà identifiés et les parcelles seront réaffectés aux investisseurs sérieux", a déclaré El Ouafa. "Certains opérateurs ayant bénéficié de lots n'ont pas lancé les travaux de leurs projets et continuent de bloquer l'occupation de ces parcelles par d'autres investisseurs", a dénoncé le ministre des Affaires générales. Nos sources mettent l'accent sur la "nécessité de réformer ce secteur". "Le problème du foncier industriel qui dort depuis des années existe dans plusieurs villes du royaume. La réforme s'impose", selon les mêmes sources.