La crise qui frappe de plein fouet le tourisme, l’immobilier et les matériaux de construction a créé un véritable effet domino dans tout le secteur bancaire. L’encours des créances en souffrance détenues par les établissements de crédit ressort à 52,8 milliards de dirhams à fin 2014, enregistrant donc une nette progression de 20% par rapport à 2013. C’est ce que rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 16 juillet. Citée par le journal, Hiba Zahoui, adjointe au directeur de la supervision bancaire à Bank Al-Maghrib a affirmé, hier mercredi 15 juillet, lors d’une conférence de presse, que «les sociétés de promotion immobilière et touristique sont les moins solvables pour le système bancaire». Le taux de contentieux a grimpé, par ricochet, à 6,9%, pour 5,9% en 2013.
D’après les données livrées par l’institut d’émission dans son rapport annuel 2014 sur la supervision bancaire, le total des prêts octroyés par les établissements de crédit a atteint 761 milliards de dirhams. Il s’agit là d’un rythme de progression moins soutenu qu’en 2013. Parallèlement, les dépôts collectés auprès de la clientèle se sont chiffrés à 770 milliards de dirhams, soit une hausse de 6,6% par rapport à 2013.Selon les responsables de la Banque centrale, le nombre de guichets bancaires nouvellement créés par les établissements de crédit a atteint 222 GAB en 2014. Résultat, le système bancaire dispose aujourd’hui d’une agence bancaire pour chaque groupe de 5700 clients.
En termes d’inclusion financière, le taux de bancarisation a atteint 64% en 2014, en amélioration de 4 points par rapport à 2013. Aussi, 77% des Marocains disposeraient au moins d’un compte en banque, tandis que 34% des clients auraient eu recours au crédit bancaire l’année dernière.