Le Chef du gouvernement, qui intervenait lors du 2e panel de haut niveau ayant réuni des Chefs d’Etat et responsables gouvernementaux africains, organisé dans le cadre de la première journée du Sommet Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire, ouvert mercredi à Diamniadio à 30 km de Dakar, a rappelé qu’il y a eu deux «étapes importantes dans l’histoire de l’agriculture marocaine ces dernières années».
Il s’agit d’abord du Plan Maroc Vert qui s’est terminé en 2020 et pour lequel 13 milliards de dollars ont été investis pendant 10 ans, avec un financement obtenu auprès des institutions de près de 4 milliards de dollars.
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Akhannouch a souligné que le Plan Maroc Vert a permis de maintenir une croissance moyenne de l’agriculture de 5,5% par an pendant les 10 années, y compris en tenant compte des années difficiles de manque de pluies.
Il a également noté que «l’investissement est au cœur de l’équation» en citant à cet égard l’investissement dans les semences, la mécanisation, les engrais, le foncier, la formation et la recherche, qui revêt une importance particulière pour garantir une augmentation de la productivité et de la valeur ajoutée de nos produits.
Le Chef du gouvernement a fait savoir, en outre, que la deuxième étape importante dans l’histoire de l’agriculture marocaine est la nouvelle stratégie «Génération Green», soulignant que cette stratégie donne la priorité à l’élément humain (notamment la couverture sociale) et à l’amélioration du revenu des agriculteurs.
Cette stratégie va permettre l’accession de plus de 400.000 familles à la classe moyenne grâce à la conversion, a-t-il indiqué lors de ce panel, notant que cela a donné la possibilité de créer des «zones agropoles», qui sont des bassins de production dans des périmètres irrigués.
La stratégie contribuera aussi à l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs agricoles, suite à la mobilisation d’un million d’hectares de terres collectives pour la mise en oeuvre de projets d’investissement dans ce secteur.
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Le panel intitulé «Vision pour la transformation de l’alimentation et de l’agriculture» a été l’occasion pour les Chefs d’Etat et les autres intervenants de partager leur vision de la croissance dans l’agriculture, de l’intégration régionale, des partenariats public-privé et de la mise à l’échelle des témoignages de réussite.
Outre le Chef du gouvernement, le Maroc prend part à cet évènement de trois jours avec une importante délégation comprenant notamment le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Saddiki, le président-directeur général du Groupe OCP, Mustapha Terrab, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) Chakib Alj, le directeur général du Fonds Ithmar Capital, Obaid Amrane, et l’ambassadeur du Roi au Sénégal, Hassan Naciri.
Le programme du Sommet Dakar 2, ouvert par le président du Sénégal, comprenait des tables rondes présidentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions pour élaborer des «Pactes pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles» pour chaque pays. Le sommet Dakar 2 réunit 16 chefs d’Etat et de gouvernement, 3 vice-présidents et 6 Premiers ministres.
Ont pris part à ce panel de haut niveau, tenu en présence du Chef de l’Etat sénégalais Macky Sall et du président de la BAD Akinwumi Adesina, les présidents de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, de la RDC, Félix Tshisekedi, de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, du Burundi, Evariste Ndayishumiye, de la République du Mozambique, Filipe Nyusi, ainsi que la vice-présidente du Gabon, Rose Christiane Oussouka Raponda, le Premier ministre de l’Union des Comores, Bianrifi Tharmidhi, et la ministre éthiopienne du Plan, Fitsum Assefa.