La pandémie anesthésie la demande intérieure

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Revue de presseKiosque360. La crise du Covid-19 prive la croissance de ses moteurs. A commencer par la demande intérieure, puisque la consommation des ménages y a contribué négativement à -2,3 points.

Le 08/06/2021 à 07h32

Il y a un léger mieux en ce qui concerne la récession qu’a connue le Maroc en 2020. Dans son édition du jour, L’Economiste annonce que la contraction de l’économie a été revue à la baisse (-6,3% au lieu des -7% précédemment annoncés).

Il faut dire que l’année écoulée a été particulièrement difficile et marquée par les répercussions de la pandémie du Covid. Les retombées ont été lourdes pour tous les secteurs. Si certains ont retrouvé leur niveau d’avant crise, d’autres sont encore embourbés dans les affres de la crise. Il s’agit principalement de ceux qui dépendent de la demande étrangère.

Ceci dit, le journal se montre optimiste pour 2021, relevant une augmentation de la valeur ajoutée agricole et non agricole qui se traduirait par une croissance de 4,6% du PIB. En attendant, le quotidien revient sur les réalisations en 2020, précisant que le PIB s’est établi à 1.091 milliards de dirhams, en baisse de 5,5% par rapport à 2019.

Cette situation est en grande partie attribuée au repli de la demande intérieure (-6% contre une hausse de 1,7% en 2019). L’impact négatif sur la croissance est estimé par le journal à 6,5 points contre -1,8% en 2019. En cause, le recul de la consommation des ménages. «La perte de 400.000 emplois, les ponctions sur les salaires effectuées par de nombreuses entreprises ou encore l’arrêt temporaires d’activité ont conduit à une contraction de 4,1% des dépenses des ménages en 2020», écrit L’Economiste.

Il faut ajouter à cela les restrictions sur les déplacements qui ont «pesé sur leurs habitudes, privant la croissance de ses moteurs». Ainsi, la contribution de la consommation des ménages à la croissance s’est établie à 2,3%. Le quotidien relève cependant que la consommation des administrations publiques a progressé de 1,7%, contribuant de 0,3 point à la croissance.

L’investissement n’a pas échappé aux conséquences de la crise puisqu’il recule de 14,2% par rapport à 2019. Sa contribution à la croissance a été négative de 4,6 points.

Par Rachid Al Arbi
Le 08/06/2021 à 07h32