En dépit des crises successives avant et après la pandémie de Covid-19, les banques marocaines continuent de démontrer une résilience remarquable et une capacité à générer des bénéfices solides. Cette résilience se manifeste dans un contexte où de nombreuses institutions financières mondiales (même de grandes économies) ont lutté pour maintenir leur rentabilité, indique le magazine Finances News Hebdo.
La parution cite le rapport de Fitch Ratings publié le 22 juillet à Londres et soulignant que malgré une augmentation de 49% des charges pour pertes sur créances au premier trimestre 2024, le bénéfice net global des banques marocaines a progressé de 32% par rapport à l’année précédente. «La rentabilité a été soutenue par une forte augmentation des revenus de trading, favorisée par la baisse des taux d’intérêt. En revanche, le revenu net d’intérêts et les commissions n’ont enregistré qu’une croissance modérée en raison d’une demande de crédit atone et d’une concurrence féroce», lit-on.
Fitch Ratings anticipe une croissance des prêts à un chiffre au milieu de la fourchette des années précédentes pour 2024 et 2025. Cette projection est stimulée par la baisse des taux d’intérêt, l’amélioration des conditions macroéconomiques et l’accélération des grands projets d’infrastructure en vue de la Coupe du monde 2030. «Les grands projets d’infrastructure liés aux échéances sportives sont attendus pour générer une demande accrue de financement, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour les banques», lit-on encore.
Fitch Ratings prévoit globalement une croissance du bénéfice net du secteur bancaire de 15% à 20% sur la période 2024-2025. Cette prévision optimiste est soutenue par les solides performances financières observées jusqu’à présent et les perspectives économiques favorables. «En revanche, la qualité des actifs demeure fragile, avec un ratio moyen consolidé des prêts de stade 3 à 10,3% à fin 2023. Il est peu probable que ce ratio diminue de manière significative sans un marché secondaire pour les prêts non performants. La création d’un marché secondaire pour les prêts non performants pourrait offrir une solution pour améliorer la qualité des actifs et libérer des ressources pour de nouvelles opportunités de prêt», souligne Finances News Hebdo.