Près de 3,4 milliards d'adultes, dans le monde, ont une connaissance basique de la finance. Et seulement 34 % de cette population en a une connaissance correcte. Les chiffres sont extraits d'une étude de Standard & Poor’s, présentés dans le cadre d’une conférence organisée par le Fonds monétaire arabe (FMA) et Bank Al-Maghrib, intitulée «Education financière dans le monde arabe: stratégies, mises en œuvre et impact». Une rencontre de haut niveau dont le compte-rendu est rapporté par Les Echos, daté du 21 octobre.
Le taux de connaissance de la finance baisse à 30 % dans les pays arabes. En effet, seuls 5 pays dépassent la moyenne mondiale. L'écart de connaissance, entre hommes et femmes, est de 5% dans le monde, alors qu'il s'élève à 8% dans le monde arabe. Seuls deux pays arabes dépassent la moyenne mondiale.
L'inclusion financière est pourtant d'une grande importance pour appuyer le développement économique durable et global. Un fait relevé par tous les responsables financiers. Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, estime que l'éducation financière devient un facteur essentiel pour l'équité sociale. Le directeur général du Fonds monétaire arabe abonde dans le même sens: il rappelle que l'éducation financière pourrait aider à faire face au chômage et à asseoir une égalité sociale. Le taux de chômage dans les pays arabes est de 30,6%, contre une moyenne mondiale de 13,1%.
Ces chiffres reflètent le besoin de renforcer les chances d'accès au financement et aux services financiers par l'ensemble des couches sociales dans les pays arabes. Toutefois, malgré l’amélioration relative des indicateurs de l'inclusion financière, ceux-ci continuent de présenter, dans le monde arabe, de grands défis pour les autorités afin d'améliorer davantage l’accès aux services financiers. En effet, seuls 29% des adultes des pays arabes ont accès aux services financiers et au financement réglementé, contre 69% dans les pays de l'Asie de l'Est. Ce taux descend à 24% auprès des femmes et à 7% chez les couches très pauvres et aux revenus limités dans le monde arabe.









