C’est la panne sèche dans le secteur des cafés et restaurants. D’après Noureddine Harrak, président de l’Association nationale des cafés et restaurants au Maroc (ANPCRM), cité par le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 21 mai, «le nombre des établissements fermés est estimé à 8.964 unités pour cette seule région, avec une perte d’environ 53.800 emplois».
«La même tendance est enregistrée pour la région de Rabat-Salé-Kénitra et celle de Fès-Meknès, selon les données de l’ANPCRM. Pour la première, le nombre des établissements fermés s’élève à 4.769 unités, dont 874 avant 2023», lit-on.
En ce qui concerne les causes de ces fermetures, une série de facteurs est mise en avant. «Ces causes font actuellement l’objet du cahier revendicatif du syndicat du secteur qui ne cesse de le défendre lors de ses rencontres avec les différents départements concernés», relève L’Economiste. La dernière a eu lieu, mardi dernier, entre le bureau de la fédération et les chefs de services concernés du ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences.
L’ANPCRM demande, entre autres, l’annulation du reste des pénalités et amendes dues à la CNSS et le rééchelonnement du principal de la dette sur une durée qui convient à la capacité de remboursement des professionnels.
L’association propose également une contribution de l’Etat pour la prise en charge de 50% des cotisations. «Il ne faudrait pas comparer notre secteur, dont le chiffre d’affaires dégagé par établissement se monte en général à moins de 500.000 dirhams par mois, avec les grandes entreprises qui réalisent des dizaines de millions de dirhams», argumente Naïma Raiss, présidente de la section Rabat de l’ANPCRM.
Au menu également, la révision du volet fiscal qui handicaperait les opérateurs du secteur face à de nouveaux concurrents, dont certains relèvent de l’informel.
La hausse des prix des ingrédients, notamment celui du café, vient aggraver davantage la crise du secteur, note L’Economiste. Le marché de cette matière connaît une forte augmentation des prix avec une hausse initiale de plus de 30%, selon l’ANPCRM. Cette hausse aurait incité quelques propriétaires et gérants de cafés à examiner la décision d’une éventuelle hausse du prix café. Une pratique illégale, selon le Conseil de la Concurrence.