Le Maroc continue de mobiliser des fonds auprès des institutions multilatérales de développement. Après la Banque africaine de développement (BAD) en début de semaine, c’est au tour de la Banque mondiale d’annoncer un prêt en faveur du Royaume. D’un montant de 450 millions de dollars (environ 4,16 milliards de dirhams), ce prêt vise à «soutenir les réformes clés de la gouvernance au Maroc dans le cadre de la stratégie ambitieuse du gouvernement pour moderniser le secteur public», indique un communiqué de la Banque mondiale publié sur son site Internet.
L’institution multilatérale souligne qu’au cours des dernières années, le Maroc s'est engagé dans des réformes à long terme et de «grande envergure» pour améliorer la performance globale du secteur public et «améliorer l'engagement citoyen-Etat». La Banque mondiale a dans ce sens mis en place un nouveau programme pour le Maroc, intitulé «Programme pour les résultats de la performance du secteur public».
«Pour les citoyens marocains, la qualité et la transparence des services publics est une priorité de développement fondamentale pour favoriser la confiance et améliorer la rapidité et la qualité des procédures administratives, comme indiqué dans le diagnostic du Nouveau modèle de développement. Ce programme soutiendra des mesures clés pour aider à maximiser l'impact de la stratégie du gouvernement et à moderniser le modèle de prestation de l'administration publique», a déclaré Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb, cité par le communiqué.
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Le programme s'articule autour de trois axes. Le premier vise à améliorer l'efficacité et la transparence des dépenses publiques et à améliorer l'allocation des ressources. Il s’agit notamment de lutter contre les «dépenses inefficaces», faire avancer le programme de régionalisation, ou en core d’accroître l'accès aux opportunités de passation de marchés pour les micro et moyennes entreprises.
Le deuxième axe vise à améliorer le recouvrement des recettes et le respect des obligations fiscales. Il s’agit notamment de simplifier le cadre de la fiscalité locale, jugé complexe, et à tirer parti des mécanismes de contrôle pour élargir l'assiette fiscale.
Le troisième axe porte sur la transformation digitale de l’administration, pour fournir aux utilisateurs un accès intégré aux services publics. Il vise également à favoriser la production et la publication de données sur un principe d'accès ouvert.
«Ce programme soutient l'opérationnalisation d'une plateforme numérique du gouvernement central qui interconnecte les administrations entre elles et avec ses citoyens», a expliqué Arthur Foch, spécialiste principal du développement numérique au sein de la Banque mondiale.