S’il faut des années d’expérience pour se frayer un chemin dans la vie active, la junior-entreprise offre une alternative pour gagner en maturité professionnelle, mettre en pratique les acquis académiques et faire un premier pas dans le monde de l’entrepreneuriat.
En effet, ces structures créent un lien entre les étudiants et les entreprises en leur permettant de réaliser des projets rémunérés, auprès de TPE, PME, grands groupes ou administrations publiques. Cette démarche participe notamment à la préparation des jeunes étudiants à devenir de futurs entrepreneurs grâce à l’immersion dans le monde de l’entreprise.
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Pour élargir le mouvement des junior-entreprises, la Confédération des junior‐entreprises marocaines (CJEM) a récemment lancé le programme «Horizon», dont le but est d’étendre sa représentativité dans les douze régions du Royaume, au lieu de huit aujourd’hui. «Nous voulons créer plus de 50 junior-entreprises supplémentaires d’ici 2027, pour atteindre un total de 90 junior-entreprises sur l’ensemble du territoire national. Notre objectif est d’installer, au moins, une junior-entreprise commerciale et une junior-entreprise d’ingénierie dans chaque région du pays», a précisé Omar Benmoussa, président de la CJEM, interrogé par Le360.
Une levée de fonds de 5 millions de dirhams
Un deuxième programme, baptisé «Inclusion», a été lancé pour accélérer la mise en relation entre les étudiants-entrepreneurs et leurs futurs clients, qu’ils soient des entreprises privées ou des institutions étatiques. Ce programme envisage la signature d’une dizaine de partenariats avec les différents acteurs de l’écosystème national et une levée de fonds de 5 millions de dirhams auprès des partenaires de la CJEM.
«Le programme « Inclusion » implique différents acteurs, entre institutions non gouvernementales, entreprises privées, banques et assurances, instituts de recherche, universités, incubateurs et cabinets de conseil. Nous souhaitons renforcer la relation avec l’écosystème entrepreneurial et économique dans l’objectif de valoriser le potentiel des jeunes qui ont besoin qu’on leur fasse confiance», a souligné Omar Benmoussa.
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Aujourd’hui, plus de 40 junior-entreprises opèrent dans les différents établissements supérieurs du Maroc, dont l’École Hassania des travaux publics (EHTP), l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Institut supérieur de commerce et d’administration des entreprises (ISCAE).
Si, d’une part, la junior-entreprise permet aux jeunes apprentis de réaliser des projets concrets, elle permet aussi aux clients d’en tirer profit en exécutant leurs missions à moindre coût. Une aubaine pour les petites structures qui bénéficient, «en plus des capacités d’innovation des étudiants et de leur motivation, d’un accompagnement de pointe grâce aux équipes pédagogiques des écoles et universités où sont implantés les juniors-entrepreneurs», conclut le président de la CJEM.