Investissements: des efforts mais encore d’insurmontables freins, selon l’OCDE

Le Maroc est l’une des destinations les plus propices aux investissements dans la région MENA. C’est ce que rappelle L'Examen de l'OCDE des politiques de l'investissement: Maroc 2024, publié le 4 novembre.

Revue de presseExamen de l’OCDE des politiques de l’investissement: Maroc 2024 révèle des obstacles structurels qui continuent d’entraver la mise en œuvre complète des réformes destinées à stimuler l’investissement. Une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 04/11/2024 à 20h44

Le Maroc est l’une des destinations les plus propices aux investissements dans la région MENA. C’est ce que rappelle L’Examen de l’OCDE des politiques de l’investissement: Maroc 2024, publié le 4 novembre et relayé par L’Economiste dans son édition du mardi 5 novembre. Le Royaume a résolument mis l’accent sur la mise en place de lois et de réglementations modernisées en matière d’investissement. L’adoption de la nouvelle Charte de l’investissement, dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement, donne un nouvel élan au climat de l’investissement au Maroc.

Le rythme soutenu des réformes des lois afférentes au droit des affaires a également fortement contribué à faire du pays une destination attractive et sécurisante pour les investissements étrangers. Par ailleurs, le Maroc a engagé des réformes pour soutenir la transformation digitale et attirer les investissements dans l’économie numérique.

Cependant, des obstacles structurels continuent d’entraver la mise en œuvre complète de ces réformes, observe l’équipe de l’OCDE. «Bien qu’un engagement solide de la part des plus hautes instances gouvernementales soit présent, concrétiser cet engagement au sein des institutions publiques aux niveaux national et régional est moins évident», souligne-t-on.

Par exemple, plusieurs axes prioritaires étroitement liés sont au cœur de l’action gouvernementale pour améliorer le climat des affaires, notamment la simplification des procédures et des processus administratifs, la déconcentration des décisions administratives et du soutien aux investisseurs, ainsi que la numérisation et la dématérialisation des services publics. La mise en œuvre de ces mesures nécessitera un renforcement considérable des capacités des agents publics à tous les niveaux.

«De leur côté, les entreprises auront besoin de conseils pour s’adapter à ces changements. Dans cette optique, la réussite de la mise en œuvre du projet de régionalisation avancée du Maroc sera essentielle pour améliorer les procédures opérationnelles et attirer les investissements sur l’ensemble du territoire, accompagnant ainsi le développement durable des régions», lit-on.

Le gouvernement entend entreprendre des réformes ambitieuses visant à améliorer les compétences, l’innovation, la numérisation et la compétitivité de l’économie. Les avancées dans ces domaines seront essentielles pour renforcer les liens avec les investisseurs, en particulier avec les entreprises étrangères, qui pourront à leur tour générer des retombées positives.

Par Lamia Elouali
Le 04/11/2024 à 20h44