Nabil Benabdallah, ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, rempile pour un deuxième mandat au sein du “gouvernement PJD”, désormais dirigé par Saâd-Eddine El Othmani. A l'occasion de la 14ème édition du SMAP Immo à Paris, le chef du PPS a dévoilé sa feuille de route pour les cinq prochaines années. Une feuille de route ambitieuse, qui pourrait aussi “révolutionner le marché et donner un nouvel élan à l'immobilier marocain”, rapporte Aujourd'hui le Maroc (ALM) dans son édition du 15 mai.
Au programme du ministre, donc, une vision d'abord, axée sur l'élargissement de la palette d'offres en logement par l'introduction d'une nouvelle gamme de produits. Ainsi, Nabil Benabdallah promet, d'ici 2021, la mise en chantier d'un nouveau type de logement. Au moment où le seuil minimal est fixé à 140.000 DH, le ministère de tutelle bradera davantage les prix en mettant en œuvre un programme dont le prix se situerait à un seuil bien inférieur.
Le plafond de cette nouvelle offre n'a pas encore été défini, mais ce projet pourrait raviver le débat sur l'accès à la propriété et sa faisabilité sur le plan technique. Pour l'instant les promoteurs immobiliers n'ont pas réagi à cette annonce, mais Al Omrane, acteur étatique du secteur, estime que l'objectif semble tout à fait réalisable. “Al Omrane travaille en concertation avec le ministère pour de nouveaux produits, en l'occurence celui que le ministre a révélé ainsi que d'autres offres comprises entre 140.000 et 250.000 DH”, a d'ailleurs confié Badre Kanouni, président du directoire d'Al Omrane, à ALM.
L'offre en logement intermédiaire sera également étoffée par la proposition de superficies allant de 85 à 100 mètres carrés, le tout à des prix compris entre 500.000 et 800.000 DH.
En élargissant cette offre, le ministère réglera une problématique majeure: celle du déficit en logement. Le ministre s'engage donc à résorber l'écart qui se situait, en 2004, autour de 1,2 million d'unités. Grâce aux programmes engagés par l'Etat, le déficit est passé de 949.000 unités en 2012 à 445.000 actuellement. A l'horizon 2021, le déficit devrait être réduit de moitié, avec 200.000 unités à servir. Pour ce faire, le ministère s'est fixé pour objectif de construire, sur les 5 prochaines années, 800.000 logements, soit une production annuelle de 70.000 logements.