«Suite à la flambée des prix de presque la totalité des matériaux de construction de manière anarchique, bien au-delà de l’inflation, les promoteurs immobiliers traversent une situation inédite qui met gravement en péril les futurs acquéreurs, la préservation de plusieurs centaines de milliers d’emplois et l’équilibre de toute la profession», souligne la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) dans un communiqué.
Cette situation a poussé la FNPI à mener une série d’actions, sur plusieurs fronts. Sur le plan judiciaire et institutionnel, outre la réunion avec la ministre de tutelle, une plainte documentée sera portée au Conseil de la concurrence. Une demande d’enquête sera également introduite auprès du Conseil économique, social et environnemental ainsi qu’auprès du Haut Commissariat au plan (HCP).
Evoquant une «dimension administrative et d’aide à l’acquéreur», le communiqué de la FNPI fait état d’une demande de prolongation des conventions du logement social de 2 années, compte tenu de la difficulté d’approvisionnement et de l’envolée des prix. La fédération a demandé également l’arrêt de l’application de la taxe sur les terrains non bâtis, la prorogation d’un an du délai des autorisations de construire et la réduction de 50% des frais d’enregistrement et de conservation foncière au profit des clients et acquéreurs dont le pouvoir d’achat a été considérablement impacté ces dernières années.
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Par ailleurs, en vue protéger la profession contre les ententes et les spéculateurs, la FNPI affirme avoir engagé un processus de création d’une centrale d’achat qui permettra de mutualiser les approvisionnements des opérateurs du secteur de la construction immobilière à des conditions d’achat et de règlement totalement optimisés et transparents, tant auprès des fournisseurs marocains, que des importations directes de l’étranger.
«La FNPI s’attend à un ralentissement de l’activité du secteur de plus de 50% après les fêtes de ramadan», conclut le communiqué de la FNPI.