Pour se démarquer de la forte concurrence qui prévaut dans la course aux investissements directs étrangers (IDE), le Maroc n’hésite pas à subventionner certains projets jugés stratégiques, nous apprend L’Economiste dans sa publication de ce lundi 27 juillet. Le cas de l’usine Renault, qui a bénéficié d’une subvention de 200 millions de DH sans compter le foncier et les travaux de construction de l’usine, est édifiant à cet égard», fait remarquer le quotidien qui revient sur le débat organisé vendredi dernier à Casablanca sur le cadre légal et fiscal des IDE. Il faut dire que le Maroc compte se retrouver à l’export, et le souci des pouvoirs publics est de consolider ses réserves de changes et de réduire le déficit du compte courant, sans oublier la création d’emplois. Aujourd’hui, le secteur automobile tient le premier rang à l’export et le taux d’intégration atteint quasiment 45%. Seulement, précise L’Economiste, il ne faut pas dormir sur ses lauriers. «Dans le domaine des IDE, la concurrence reste rude, et la plupart des projets implantés au Maroc depuis 2011 étaient initialement destinés à d’autres pays arabes», explique Mahassine El Ghermoul, chef de service à l’Agence marocaine de promotion des investissements. Le risque d’un ralentissement, ou même d’un désintérêt vis-à-vis de la destination Maroc, n’est pas à écarter, note le journal, ajoutant que les pays comme la Tunisie, la Libye ou l’Egypte peuvent, dans le futur, faire de l’ombre au royaume si les tensions politiques dans ces pays viennent à se dissiper. Soulignons qu’en 2014, le Maroc et l’Egypte ont capté la moitié des IDE destinés à l’Afrique. Il faut savoir que les pays du Maghreb, avec l’Egypte, ont bénéficié de 22% des flux drainés par le continent.
Pour le journal, cela montre bien à quel point l’Afrique du Nord séduit les investisseurs étrangers. Notons qu’en vertu des textes et de la Charte de l’investissement, les opérateurs étrangers bénéficient du libre transfert des capitaux et des revenus. Ils sont de même exemptés d’expropriation, sauf pour cause d’utilité publique et suite à une décision judiciaire. Aussi faut-il savoir que le règlement des différends peut se faire par recours aux tribunaux internes ou à l’arbitrage international, selon le choix de l’investisseur. Pour L’Economiste, ce statut de rêve accordé à l’investisseur étranger sur le papier gagnerait à être renforcé en contenu réel au niveau du climat des affaires, de la justice et du régime de change.