L’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2022 fait ressortir un net ralentissement de la croissance de l’économie nationale se situant à 0,3% au lieu de 2% durant le même trimestre de l’année précédente, indique le Haut-commissariat au plan (HCP) dans sa dernière note d’information.
La valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, s’est ainsi contractée de 13,9% au premier trimestre 2022, après avoir enregistré un accroissement de 18,7% le même trimestre de l’année précédente. Cette baisse a résulté du fort repli des valeurs ajoutées de l’agriculture de 14,3% et de la pêche de 7,3%.
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De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu un recul de 0,9% au premier trimestre 2022, résultats de l’effet conjugué de la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 4,8% et des industries manufacturières de 2,4%, en parallèle à la hausse de celles de l’«Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets» de 3,7% et du bâtiment et travaux publics de 1,8%, détaille le HCP.
Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a affiché une hausse de 4,4% au cours du premier trimestre 2022, notamment portée par la hausse des activités de l’hébergement et restauration, avec 25,3% au lieu d’une forte baisse de 27,9%. Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une hausse de 2,5% au lieu d’une baisse de 0,1% le même trimestre de l’année précédente.
L’inflation continue de peser sur l’économie nationaleDans ces conditions, et tenant compte de la baisse de 0,2% des impôts sur les produits nets des subventions au lieu d’une hausse de 2,4%, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s’est accru de 0,3% durant le premier trimestre 2022, au lieu de 2% l’année précédente.
Aux prix courants, le PIB national a connu une hausse de 4,3% au lieu de 3,7% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 4%, souligne le HCP dans sa note d’information.
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La demande intérieure a affiché quant à elle un net ralentissement passant de 6,8%. C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un ralentissement de leur taux d’accroissement passant de 6% au premier trimestre 2021 à 1,1%. De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 5,4% au lieu de 4,9%.
Au niveau des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistré de fortes hausses durant le premier trimestre 2022. Les importations de biens et services ont ainsi affiché une hausse de 6,8% alors que les exportations ont augmenté de 6,6%. Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont néanmoins dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 0,5 point, souligne le Huat-commissariat au plan.
Avec une augmentation, aux prix courants, de 4,3% du PIB au lieu de 3,7% au premier trimestre de l’année passée et un net ralentissement à 4,6% du taux d’accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 50,2%, la croissance du revenu national brut disponible a connu un ralentissement passant de 5,8% la même période de l’année passée à 4,3% au premier trimestre 2022.
Compte tenu de l’accroissement de 5,1% de la consommation finale nationale en valeur, l’épargne nationale s’est située à 25,7% du PIB au lieu de 26,3%. L’investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a représenté 29,8% du PIB au lieu de 27,5% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé par rapport au premier trimestre 2021 passant de 1,2% du PIB à 4,1%, explique le HCP.