Forte décélération de l’économie marocaine et exacerbation des pressions inflationnistes, voici les pronostics de Bank Al-Maghrib (BAM) qui revoit pourtant à la hausse ses prévisions de croissance. Alors qu’en mars dernier, la banque centrale tablait sur 0,7 %, elle table aujourd’hui sur une croissance de 1 % pour l’année 2022 après un rebond remarquable de 7,9% enregistré en 2021, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 22 juin. Selon Bank Al-Maghrib, l’activité économique devrait s’accélérer à 4% en 2023.
Concernant, la valeur ajoutée agricole, elle devrait «chuter de 15% cette année avant de s’améliorer de 12,9 % en 2023 sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 millions de quintaux», prévoit Bank Al-Maghrib. D’après les estimations du département de l’Agriculture, la production céréalière s’établirait à 32 millions de quintaux au titre de l’année 2022, représentant un recul de 69 %, et ce, en raison des conditions climatiques défavorables. Pour les activités non agricoles, la banque centrale table sur une croissance qui «devrait se consolider à 3,8%, favorisée par l’assouplissement des restrictions sanitaires et retrouverait son rythme tendanciel en 2023 avec une progression de 2,8%».
Après avoir prédit en mars dernier une inflation de 4,7 % pour l’ensemble de l’année, Bank Al-Maghrib revoit également à la hausse l’inflation… La banque centrale avance un taux de 5,3 % pour l’ensemble de l’année, avant de décélérer à 2 % en 2023.
Quant au composition sous-jacente, elle devrait atteindre les 5,2 % en 2022 pour revenir à 2,5 % l’année prochaine, comme le relaie le journal, précisant que Bank Al-Maghrib a décidé garder le taux directeur inchangé à 1,50 %.