Interrogé par Le360, le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, et le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, ont chiffré à 452 millions de dirhams par mois le montant alloué aux professionnels du transport routier.
A la question de savoir si une aide supplémentaire pourrait intervenir si le prix des carburants maintenait sa tendance haussière, les deux ministres se sont abstenus de répondre, tout en laissant entendre que le gouvernement ne pourrait pas laisser les transporteurs affronter seuls cette situation.
«Nous continuerons les subventions», a déclaré Fouzi Lekjaa. Selon ce dernier, les recettes de l’Etat, dont une partie issue des phosphates, «se sont améliorées», ce qui a permis au gouvernement d’accorder ces subventions et de rester fidèle à ses engagements relatifs aux dotations budgétaires et à la préservation des équilibres macro-économiques d’une manière «sûre et fidèle».
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«La situation financière du pays est saine et préservée et la question du déficit budgétaire est sous contrôle. Ces deux aspects positifs ne nous ont pas contraints à recourir à une loi de finances rectificative», a assuré Fouzi Lekjaa.
De son côté, Mustapha Baitas a indiqué que le taux des récipiendaires inscrits a atteint 90% lors du mois d’avril, alors que celui du mois de mai s’est élevé à 80%. En ce qui concerne le mois de juin, ce taux n’a atteint pour le moment que 20%, a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Il faut rappeler, par ailleurs, que la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a martelé lundi, devant la Chambre des représentants, que le gouvernement n’avait pas l’intention de revenir à la compensation du prix des hydrocarbures en introduisant le système de plafonnement. «Un retour en arrière concernant les subventions aux hydrocarbures, démantelées en 2015 sous le gouvernement de Abdelilah Benkirane, n’est pas à l’ordre du jour», avait-elle alors déclaré.