La mission exploratoire temporaire, diligentée par la Commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants a rendu sa copie quant à l’actuelle hausse des prix des produits agricoles et a émis 64 recommandations sur le sujet.
Dans son rapport, discuté mardi 4 avril en plénière, la Commission parlementaire, présidée par l’Istiqlalien Jamal Diwany, a mis le doigt «sur les dysfonctionnements caractérisant les conditions de distribution et de commercialisation des produits agricoles dans ce contexte de flambée des prix alimentaires (+20,1 % à fin février selon le HCP) et de pression inflationniste des prix de l’ensemble des matières premières importées y compris les intrants agricoles», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 6 avril.
Une chose paraît désormais évidente: le cadre juridique régissant les circuits de commercialisation et de distribution des produits agricoles frais et périssables est désuet et ne prend pas en considération les mutations des chaînes et circuits de commercialisation, notamment en ce qui concerne les marchés de gros. «Ces derniers nécessiteraient, en effet, une modernisation et une réorganisation urgente dont la réforme tarde à voir le jour en raison de la multiplicité des intervenants», lit-on.
La spéculation est due aussi à la multiplication des intermédiaires. À l’arrivée, un renchérissement des prix de vente au consommateur. Également souligné, le manque de contrôle à certaines étapes d’écoulement et d’acheminement desdits produits.
Le rapport préconise ainsi la création de bourses de produits agricoles. En vue également, une nouvelle loi imposant le passage de tous les produits agricoles par les marchés de gros afin de mieux contrôler le parcours de la commercialisation et de la distribution ainsi que le degré d’intervention des intermédiaires à chaque étape.
Le rapport a souligné aussi la nécessité d’élargir les prérogatives de Morocco foodex et de restructurer cet établissement de manière à ce qu’il englobe, outre les exportations, «le circuit d’écoulement des produits agricoles, voire de procéder à la création d’une nouvelle instance interministérielle sous la tutelle du Chef du gouvernement», souligne le quotidien.