Guerre en Ukraine: le Maroc a déjà importé l’essentiel de ses besoins en blé et orge, rassure Mustapha Baitas

Une moissonneuse-batteuse décharge du blé dans un champ près du village de Krasne, dans la région de Chernihiv, à 120 km au nord de Kiev, le 5 juillet 2019.

Une moissonneuse-batteuse décharge du blé dans un champ près du village de Krasne, dans la région de Chernihiv, à 120 km au nord de Kiev, le 5 juillet 2019. . AFP

Lors d’un point de presse tenu ce jeudi 10 mars 2022, suite à la réunion hebdomadaire du conseil du gouvernement, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a rassuré quant à l’approvisionnement du marché local en blé et en orge face aux effets de la guerre en Ukraine.

Le 10/03/2022 à 18h56

Alors que le Maroc importe 25% de ses besoins en blé tendre auprès de la Russie et 11% auprès de l’Ukraine, Mustapha Baitas a rassuré ce jeudi 10 mars, à Rabat, quant à l’approvisionnement du Royaume en blé et en orge, notant que l’essentiel des besoins du marché national a déjà été importé.

Le porte-parole du gouvernement a ainsi souligné que les importations de blé tendre d'Ukraine prévues cette année ne dépassent pas 8,7 millions de quintaux, dont 5,6 millions de quintaux déjà importés. Pour les 3,1 millions de quintaux restants, Mustapha Baitas indique que ce volume pourrait être facilement acquis auprès d’autres pays.

Pour ce qui est des importations de blé tendre de Russie, le porte-parole du gouvernement a précisé que le volume importé par le Maroc a connu une importante baisse cette année à cause du recul de la production russe, assurant qu’il n’existe aucun risque de perturbation d’approvisionnement du marché national.

Sur les cinq dernières années, les importations d’orge en provenance d’Ukraine représentent 13% en moyenne du volume global importé et 18% pour la saison en cours, contre 3% importé auprès du marché russe, a-t-il souligné.

La quantité potentielle d'orge importée de Russie cette année a été fixée à 0,6 million de quintaux, dont 0,5 million quintaux ont été acquis, alors que la quantité restante (0,17 million de quintaux) pourrait être importée de l'Union européenne ou de la France, a précisé le porte-parole du gouvernement.

Pour ce qui est du blé dur, Mustapha Baitas indique que le Maroc s’approvisionne auprès de la France et du Canada, il n’y a donc aucun risque de perturbation des importations sur ce segment.

Par Safae Hadri
Le 10/03/2022 à 18h56