Depuis quelques années, le Maroc s’est inscrit dans une dynamique tous azimuts de développement de son offre de transport. Maître-mot: un écosystème de transport multimodal. Du Tramway au réseau fluide d’autocars et sans oublier la nouvelle ligne LGV, les grandes villes du Maroc ont développé, ces dernières années, une maturité indéniable en termes de mobilité urbaine, souligne le magazine Challenge.
«Le transport multimodal offre plusieurs avantages notamment l’intégration et la combinaison des modes et de la chaîne logistique. Ce qui a la vertu de réduire les charges pesant sur l’opérateur du transport multimodal, sans oublier la répercussion favorable sur le coût du transport et des services connexes au profit du chargeur», lit-on.
L’un des marqueurs de cette prouesse dans le multimodal est, bien entendu, le projet de la ligne LGV. L’offre créant la demande, 4 ans après, le Maroc lance une nouvelle ligne Marrakech Agadir, pour un investissement global de 92 milliards de dirhams.
La stratégie nationale Plan Rail Maroc 2040 vise, par ailleurs, à doter le pays d’une extension de 1.500 km de lignes ferroviaires à grande vitesse.
«En parallèle, et en vue de créer un hub intercontinental ouvert sur l’Europe, le projet de relier le Maroc à l’Espagne via le Détroit de Gibraltar, envisagé depuis 1979, a été relancé depuis l’annonce de l’attribution de la coupe du monde de football 2030 conjointement à l’Espagne, au Portugal et au Maroc», lit-on encore dans Challenge.
Ce projet, estimé à 65 milliards de dirhams (6 milliards d’euros) par la Société Nationale d’Etudes du Détroit de Gibraltar (SNED), a fait l’objet de décisions, lors de la 43ème réunion de la commission mixte hispano-marocaine du projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar (avril 2023), portant sur l’élaboration d’une stratégie globale et d’un plan de travail 2023-2026, l’analyse de la faisabilité et la construction d’une galerie de reconnaissance pour identifier les caractéristiques géo-mécaniques.
Quelque 2,3 millions d’euros de fonds européens pour financer l’actualisation et l’approfondissement des études liées au projet ont été inscrits au Plan de Récupération, de Transformation et de Résilience (PRTR), adopté par le gouvernement espagnol.