Ministère de l’Agriculture et professionnels de de l’interprofession des fruits et des légumes s’unissent pour sortir de l’impasse de la hausse des prix. Tenue en marge d’une visite de Mohamed Sadiki, ministre de tutelle, dans le fief des cultures maraîchères de la région de Souss-Massa, une réunion entre ce dernier et les professionnels a permis d’exposer les difficultés auxquelles le secteur fait face, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 16 février.
Il a notamment été annoncé, à cette occasion, que le contrat-programme entre la FIFEL (Fédération Interprofessionnelle Marocaine de production et d’exportation des Fruits et Légumes) et le ministère de tutelle sera paraphé durant le SIAM (Salon international de l’agriculture au Maroc). «Une journée dédiée aux fruits et légumes sera également organisée lors de l’événement. Néanmoins, nous ne disposons pas de détails par rapport aux clauses qui seront stipulées dans le contrat-programme, ni du montant alloué», lit-on.
Tout porte à croire qu’une entente mutuelle commence à s’instaurer entre le département de tutelle et l’interprofession des fruits et légumes. «Cette nouvelle page qui s’ouvre laisse entrevoir une collaboration pérenne, en dépit de la décision du gouvernement de suspendre les exportations vers l’Afrique. Certes, les exportateurs qui s’orientent exclusivement sur ce marché seront lourdement impactées mais, dans de telles circonstances, c’est l’intérêt public qui prime», relève le quotidien.
Lors de cette réunion, l’accent a été mis sur une mesure qui risque fortement de plomber les efforts consentis pour juguler cette inflation. Il s’agit de l’application de la TVA à hauteur de 20% sur les produits phytosanitaires et biostimulants, qui prend effet à partir de ce jeudi 16 février. Selon les producteurs, l’application de cette mesure engendrerait des frais supplémentaires de l’ordre de 76.000 dirhams par hectare.
«L’agriculteur a déjà du mal à s’en sortir et, avec cette TVA non récupérable, le risque s’accentue. Car j’attire votre attention sur le fait que le chiffre d’affaires à la commercialisation dépasse largement celui de la production. La chaîne de valeur n’est pas équilibrée du moment que les intervenants ne sont jamais perdants. Tout le risque est assumé par l’agriculteur», déplore l’APEFEL (Association marocaine des producteurs Et exportateurs de fruits Et légumes), citée par Les Inspirations Eco. Cette mesure sera discutée avec le ministère des Finances.