Fret maritime: la faillite de Hanjin fait vaciller la profession

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Revue de presseKiosque360. Les opérateurs du fret maritime sont inquiets. La faillite de Hanjin touche plus de 500 de leur containers. La situation est telle qu’elle devrait leur coûter des frais supplémentaires conséquents.

Le 27/09/2016 à 23h58

C'est la crise chez les opérateurs marocains du fret maritime. Et pour cause! La faillite de l’armateur sud-coréen Hanjin éclabousse de nombreux opérateurs nationaux. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte, citant Rachid Tahri, président de l’Association des freight forwarders (AFFM), que 500 containers, aussi bien à l’import qu’à l’export, sont concernées par cette mise en liquidation de l’ex-géant sud coréen. «Nous essayons de trouver une solution pour chaque cas parce que les situations sont différentes», explique-t-il dans les colonnes du journal. Il y a d’abord les containers bloqués au port d’Algesiras, où Hanjin dispose d’un terminal. Si c’est le port le plus proche, le journal indique que le nombre de containers qui s’y trouvent est partie négligeable par rapport au reste. Ceci dit, pour les rapatrier au Maroc, il faudra les transvaser soit dans de nouveaux contenants, soit dans des camions. Cela coûtera, que ce soit à l’import ou à l’export, les frais de magasinage, de manutention ainsi que la caution pour garantir le rapatriement des containers une fois vidés (25.000 à 30.000 DH).

Ensuite, il y a les containers bloqués en Chine, où aucun transvasement n’est autorisé. L’affrètement d’un autre navire est nécessaire pour acheminer les containers vers le Maroc, d’où un allongement des délais de traitement et de livraison. Il y aussi le cas des containers immobilisés dans d’autres ports, à Shanghai ou au Singapour. Et c’est le cas le plus compliqué, comme le signale Abdelaziz Mantrach, président de l’Association professionnelle des agents maritimes (Apram), dans les colonnes de L’Economiste. «Certains navires ont fait l’objet d’une saisie. Il faut négocier pour débloquer la situation des containers. La diversité des réglementations et leur enchevêtrement rendent la mission difficile, d’autant qu’il faut discuter avec différentes autorités», déclare-t-il.

Cette situation est synonyme, pour les entreprises marocaines, d’allongement des délais de livraison et d’un surcoût qui devrait être répercuté sur le consommateur final.Le journal révèle que le ministère du Transport devrait bientôt être saisi par les associations professionnelles pour intervenir, «l’objectif étant de faciliter les démarches.

Hanjin est représenté au Maroc par l’agent maritime NAL, qui est actuellement en train de s’activer pour tracer les containers et trouver une solution avec le moins de frais possibles».

Par Rachid Al Arbi
Le 27/09/2016 à 23h58