Toute la presse à paraître ce jeudi 27 mars consacre ses Une à la dernière sortie du gouverneur de Bank Al-Maghrib. A l'issue de la tenue du conseil d'administration de la Banque centrale, mardi à Rabat, Abdellatif Jouahri a partagé avec les médias les prévisions de son institution pour l'année 2014. Cité par L'Economiste, Jouahri estime qu'"on a trop politisé le débat sur les prévisions de croissance". Allusion faite à la guéguerre récente entre le gouvernement et le Haut commissariat au plan. Pour rappel, le HCP prévoit un taux de croissance de 2,4% pour 2014. Le gouvernement table, quant à lui, sur 4,2%. De son côté, la Banque centrale estime que la croissance économique devrait se situer entre 2,5 et 3,5%, note Annass. Et de préciser que "les prévisions de Bank Al-Maghrib prennent en compte le système d'indexation mis en place par le gouvernement". Assabah nous apprend que la banque d'Etat a maintenu "son taux directeur à 3%". "L'institution bancaire a opté pour ce statu quo dans le souci d'éviter une inflation", explique le journal.
Quid de la convertibilité totale du dirham
Les journaux économiques focalisent leur attention sur les grandes annonces de Jouhari à propos de la politique de change. "Le Maroc pourrait mettre en place un régime de change flexible dans trois ans, mais à condition de disposer des pré-requis essentiels", lit-on sur Les Eco. Pour le quotidien, il s'agit d'un "défi titanesque, tributaire des équilibres macro-économiques à moyen et à long-terme". L'Economiste reprend les propos du wali de BAM selon lesquels, "le plus important, c'est de garder la dynamique lancée par les mesures d'allègement de la réglementation de change qui ont été prises ces dernières semaines". "Il n'y a pas de place à la marche arrière, même en cas de difficultés temporaires", a tenu à préciser Jouahri.
Très attendue, la sortie du wali de BAM a permis mettre les points sur les "i" concernant la santé économique du pays. La polémique autour des prévisions économiques ne devrait pas occulter les sujets les plus importants, pour ne citer que la mise en place des moyens pour financer l'économie et promouvoir la croissance. La Banque centrale prend les devants en réduisant de moitié le taux de la réserve monétaire. L'objectif étant de permettre aux banques de disposer de 8 milliards de DH pour financer principalement les PME.