Dans ce cadre, Abed Chagar, président de la Fédération de la chimie et de la parachimie (FCP) rappelle dans une déclaration pour Le360 l’importance du secteur de la chimie-parachimie ces dernières années, en termes de chiffre d’affaires d’abord, de création d’emploi, mais surtout d’investissement. «Hors OCP, nous investissons une moyenne annuelle de 5 milliards de dirhams», annonce-t-il.
Il évoque le programme ambitieux que l’OCP entame sur la période 2023-2027 qui se mesure à environ 130 milliards de dirhams, mais tient à citer également les investissements hors OCP: «Le premier est la société nationale d’électrolyse et de pétrochimie (SNEP) qui a inauguré la semaine dernière l’extension de 200 sites de Mohammedia. C’est un investissement de 600 millions de dirhams qui a permis la création de 450 emplois pérennes», informe-t-il.
Abed Chagar nous parle également d’une moyenne entreprise s’installant dans la région de Béni-Mellal et investissant dans la cosmétique près de 60 millions de dirhams. «Dans ce cas, on est loin de la zone traditionnelle Casablanca-El Jadida et c’est pour montrer l’importance des PME et PMI au Maroc», ajoute-t-il.
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Pour notre spécialiste, la chimie représente un avenir prometteur pour les investissements, avec plusieurs milliards dédiés tant aux filières traditionnelles qu’à deux secteurs émergents qui devraient jouer un rôle essentiel dans l’économie marocaine. «Il y a les Gega Factory que nous connaissons tous, avec des investissements notables annoncés auprès des médias, mais également d’autres projets en cours de préparation. Ensuite, il y a les énergies renouvelables qui sont également identifiées comme un domaine clé d’investissement», conclut-il.
Dans une déclaration similaire, le directeur régional d’Engie Afrique du Nord, Loïc Jaegert-Huber rappelle qu’Engie est un leader de la transition énergétique au Maroc et en Afrique du Nord. «L’enjeu pour Engie est d’aider à la décarbonation du secteur industriel. C’est pour cette raison que nous sommes là aujourd’hui au sein d’acteurs qui développent des zones industrielles de plus en plus durables et inclusives», annonce-t-il.
Notre interlocuteur explique que le développement dans le secteur chimique au Maroc ne se limite pas seulement aux énergies renouvelables, bien que celles-ci y jouent un rôle clé. «Il faut aussi agir sur d’autres facteurs comme l’efficacité énergétique, la gestion de l’eau, la gestion des déchets ou encore la lutte contre le stress hydrique» affirme-t-il en ajoutant qu’Engie s’intéresse à l’économie circulaire et qu’il existe un certain nombre de procédés industriels pouvant être améliorés d’un point de vue environnemental.