Fitch Ratings a confirmé la note du Maroc à «BB+» avec une perspective stable, une notation qui reflète la bonne santé des politiques macroéconomiques du pays, le soutien solide des créanciers officiels, le profil d’endettement favorable et les réserves de liquidités confortables, explique l’agence américaine.
Ces atouts sont toutefois contrebalancés par des indicateurs de développement et de gouvernance inférieurs à ceux de ses pairs, une dette publique élevée et l’exposition de l’économie nationale aux conditions climatiques défavorables, note l’agence.
Ainsi, selon les prévisions de Fitch Ratings, l’affaiblissement du secteur agricole pèsera sur la croissance économique, qui serait en moyenne de 3,5% sur la période 2025-2026, alors que le déficit budgétaire continuera de baisser pour s’établir en moyenne à 3,6 % sur la même période.
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La dette publique devra quant à elle augmenter modérément, pour atteindre 70% du PIB en 2024, et se stabiliser sur la période 2025-2026. «Malgré le ratio dette/PIB relativement élevé, nous estimons que les risques de refinancement et de change sont contenus», soutiennent les experts de Fitch Ratings.
S’agissant du déficit du compte courant, il devrait augmenter légèrement à 1,2% en 2024 et s’établir en moyenne à 1,5 % sur la période 2025-2026, selon l’agence de notation. Pour le déficit commercial, poursuit-elle, il s’élèverait en moyenne à 17,6% du PIB sur la période 2024-2026, sous l’effet de la consolidation attendue de la demande intérieure et de l’amélioration des performances des exportations.
Les IDE seront boostés par l’automobile
En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), ils rebondiront à 0,8% en 2024, grâce à de forts flux d’investissements dans le secteur automobile, estime Fitch Ratings. Le Maroc devrait bénéficier de la régionalisation de la chaîne d’approvisionnement de la Chine, désormais confrontée à des restrictions d’importation imposées par les États-Unis et l’UE, explique l’agence.
Idem pour les réserves de change qui resteront solides, bénéficiant de fortes recettes d’exportation et d’une reprise des entrées nettes d’IDE, selon les prévisions de l’agence de notation. Ces réserves représenteront en moyenne 5,2 mois de paiements extérieurs courants sur la période 2024-2026, est-il précisé.