Fiscalité: les retraités seront exonérés de l’impôt sur le revenu dès 2025

Près d’un millier de retraités de la fonction publique et des administrations assimilées ont observé, samedi 30 novembre 2024, devant le siège du Parlement à Rabat, un sit-in de protestation. (Y.Mannan/Le360)

Faute de les indexer sur l’inflation, le gouvernement a opté pour la défiscalisation des pensions de retraite servies dans le cadre du régime de base. Un cadeau fiscal tant attendu, qui va sans doute contribuer à l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités marocains, mais à des degrés variés entre les secteurs public et privé.

Le 02/12/2024 à 20h26

Bonne nouvelle pour les retraités. Un consensus s’est dégagé ce lundi après-midi à la Chambre des conseillers lors des discussions autour de cet amendement consacré à la défiscalisation des pensions de retraites, en marge du vote en commission du projet de loi de finances 2025.

Approuvé à l’unanimité, l’amendement retenu, présenté par les partis de la majorité et la CGEM, prévoit une défiscalisation totale des pensions et rentes viagères servies dans le cadre du régime de base, toutes caisses confondues (CMR, CNSS, RCAR).

Le déploiement de cette mesure se fera en deux temps, une première réduction de 50% à partir du 1er janvier 2025, suivie d’une défiscalisation totale en 2026. En revanche, les pensions servies dans le cadre des régimes de retraite complémentaires (notamment la CIMR) ne sont pas concernées par cette mesure.

La défiscalisation des pensions de retraite aura pour effet certes une amélioration du pouvoir d’achat des retraités, mais à des degrés variables, notamment entre le secteur public et celui du privé. Notons à ce titre que la pension moyenne de retraite servie par la CNSS (secteur privé) est de 1.924 dirhams contre 4.861 dirhams chez le RCAR (entreprises publiques et collectivités territoriales) ou encore 6.875 dirhams concernant le régime des pensions civiles de la CMR (secteur public). «Parmi les causes de cette situation défavorable aux assurés de la CNSS, il y a le plafond de l’assiette de cotisation qui sert aussi de plafond de liquidation de la pension vieillesse et qui est demeuré figé à 6.000 dirhams depuis 2002», a tenu à le rappeler récemment le CESE dans un énième rapport consacré à la réforme des retraites. Une réforme qui se fait toujours attendre.

Par Wadie El Mouden
Le 02/12/2024 à 20h26