Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, mis en place par le gouvernement pour financer le plan de relance de l’économie nationale, pourra compter sur une contribution conséquente de la BCP. «Nous ferons cela avec les investisseurs institutionnels qui nous accompagnent dans notre tour de table», a indiqué le PDG de la BCP.
Parmi ces institutionnels, on retrouve la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR), le Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), ou encore la Mutuelle agricole marocaine d'assurances (MAMDA), dont la participation s’est récemment renforcée dans le capital de la BCP.
«Nous aurons à contribuer fortement aux investissements à faire dans le cadre du Fonds Mohammed VI», a insisté Mohamed Karim Mounir.
Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, dont la création avait été préconisée par le roi Mohammed VI lors du discours du Trône, est considéré comme la pièce maîtresse du plan de relance de l’économie nationale post-Covid-19. Le décret d’application de ce fonds a été publié au Bulletin Officiel le 22 février dernier, alors que les fonds thématiques ou sectoriels qui y seront rattachés sont actuellement en cours de structuration.
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«Nous attendons la structuration définitive de ce Fonds pour pouvoir y apporter notre contribution», a souligné le patron de la BCP. «Nous avons l’ambition, et surtout la volonté, de participer à l’ensemble des structures de relance mises en place par le gouvernement, sitôt qu’elles seront arrêtées par l’Exécutif», a expliqué Mohamed Karim Mounir.
En parallèle de leur contribution à ce fonds, les banques continueront à accompagner les investissements à travers la dette bancaire. «Nous agirons sur les deux volets [Equity et dette bancaire, Ndlr], de façon assez significative», a précisé, à cet égard, le top management de la BCP.
Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement sera doté de 45 milliards de dirhams, dont 15 milliards de dirhams issus du budget général de l’Etat.
Les 30 milliards de dirhams restants seront mobilisés auprès des bailleurs de fonds et les investisseurs institutionnels. «Nous travaillons dans deux directions, avec les organismes internationaux et également sur le marché domestique», avait expliqué, dans une interview pour Le360, Mohamed Benchaaboun, ministre de l’Economie et des Finances.