Dans le cadre du cycle de conférence Eco Décodages, Horizon press group a organisé, en collaboration avec Tamwilcom, ce jeudi 10 novembre 2022 à Casablanca, une rencontre sur le thème: «Pourquoi faut-il financer la TPME?». Hicham Zanati Serghini, directeur général de Tamwilcom, Bernard Labous, directeur du Retail Banking de BMCI, Saad Hamouni, fondateur et directeur général du cabinet Harvard Consulting et Mohamed Ali Tazi, président directeur général de HMI, ont chacun apporté une réponse à cette question.
Cette table ronde a ainsi été l’occasion de braquer les projecteurs sur la question du financement des TPME en mettant l’accent sur les efforts fournis pour renforcer l’inclusion financière, les difficultés qui persistent et les nouveaux défis, ainsi que les solutions et les alternatives innovante susceptibles de renforcer et densifier le tissu des TPME au Maroc. Des sujets tels que l'accompagnement, l'innovation ou encore l'entrepreneuriat féminin étaient également au menu de cette journée.
Pour Hicham Zanati Serghini, directeur général de Tamwilcom, la thématique de cette table ronde revêt une grande importance, la TPME étant la composante essentielle du tissu économique. «La question du financement se pose fortement pour la TPME et nous avons essayé au Maroc d’apporter des réponses, principalement à travers un outil qui est le système de garanties, et grâce auquel, en plus d’un nombre de mesures prises par les autorités financières publiques, nous avons réussi à faire en sorte que le secteur bancaire finance davantage de TPME», explique-t-il.
Le directeur général de Tamwilcom a également mis l’accent sur l’importance de la diversification des modes de financements et de la massification de l’inclusion des TPME marocaines. «Aujourd’hui, sur les financements qui sont accordés aux entreprises privées, près de la moitié, soit 45%, sont alloués aux TPME, contre 34% il y a cinq ou six ans. Cette dynamique permet aujourd’hui de répondre à la problématique du financement. […] Le travail continue afin d’accompagner les TPME, notamment dans cette conjoncture internationale difficile», a-t-il souligné.
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De son côté, Saad Hamouni, fondateur et directeur général du cabinet Harvard Consulting, a estimé que bien qu’il s’agisse d’«une problématique récurrente partout dans le monde, ce qui ressort de cette rencontre, c’est que le financement n’est pas le premier palier pour la TPME. Même si ce dernier reste fortement demandé par beaucoup d’entreprises, ce sont plutôt l’accompagnement et l’accès à l’information qui font défaut». Cet accompagnement doit également s’étendre au secteur informel afin de permettre son intégration et booster davantage le secteur productif national, a-t-il aussi noté.
Le DG de Harvard Consulting a mis en avant l’importance de la création de «fortes synergies» entre les différents acteurs. «Il y a un besoin que les acteurs publics et privés travaillent ensemble. Beaucoup de moyens sont mis en place, mais souvent il y a une fragmentation dans le marché, et la TPME n’arrive pas à récolter le levier en temps utile pour mener son projet», a-t-il indiqué.
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Pour sa part, Bernard Labous, directeur du Retail Banking de BMCI, a estimé que l’innovation constitue un élément clé pour le développement des TPME. D’après lui, bien qu’il soit important de mettre en place de nouveaux modes de financement qui permettent aux TPME et aux start-up de déployer leurs projets, ce sont des modes d’accompagnement innovants qui doivent être priorisés.
Le même point a été repris par Mohamed Ali Tazi, président directeur général de HMI. Pour ce chef d’entreprise, il est surtout question de chercher des modes de financement «en dehors du secteur financier classique», afin d’accompagner la TPME dans son évolution, et lui donner la chance d’exploiter pleinement son potentiel.