Avec un effort conséquent des pouvoirs publics, la filière dattière a de quoi vivre ses plus beaux jours au Maroc. Mais, le pays n’arrive toujours pas satisfaire ses besoins. Sécheresse, maladies, mode production et distribution archaïques. Ce sont là les principales entraves au développement de la filière, liste l’hebdomadaire Finances News dans son édition de cette semaine. Ceci, à la veille de la tenue du Salon international de dattes au Maroc, organisé à Erfoud, du 3 au 8 octobre 2023.
Pour redonner vie à la filière, le contrat-programme 2021-2030 entre l’Etat et les opérateurs prévoit de mobiliser 7,5 milliards de dirhams et la plantation de 5 millions de palmiers-dattiers, dont 3 millions au niveau des palmeraies traditionnelles et 2 millions dans les zones d’extension des plantations modernes.
«Il faut aussi dire que la phœniculture contribue à hauteur de 60% dans la formation des revenus pour 2 millions de personnes dans les zones oasiennes», précise l’hebdomadaire. «A travers le nouveau contrat-programme, nous voulons mettre en valeur la production locale qui dispose de variétés très diversifiées, dont certaines sont inexistantes dans d’autres pays. Chaque région a des variétés qui lui sont propres. Il faut capitaliser sur cet élément pour faire valoir le made in Morocco. Nous avons tous les ingrédients nécessaires pour faire face à la concurrence étrangère», souligne Mohamed Belahcen, membre de la Fédération interprofessionnelle marocaine des dattes (Fimadattes), cité par Finances News.
La filière dattière est la principale activité des régions oasiennes du Maroc. Outre son intérêt économique en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée, elle a un rôle crucial au niveau de la préservation de l’environnement dans une zone très vulnérable. Avec un volume de 170.000 tonnes en moyenne par an, le Maroc est le 7ème producteur mondial.
Regroupant 4,8 millions de palmiers dattiers sur une superficie de 50.000 hectares, les exploitations sont situées le long des vallées de Draa et de Oued Ziz. Les infrastructures de production comptent 48 unités de conditionnement et de stockage des dattes, d’une capacité de traitement de plus de 25.000 tonnes et de stockage de 5.575 tonnes. Il existe une prédominance de Khalts (variétés non identifiées), mais on distingue la présence de variétés dites nobles comme Mejhoul, Boufeggous, Bouzekri, Jihel et Aziza.