Accompagnée du ministre malien de la Culture, Andogoly Guindo, et de Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées (FNL), Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, a inauguré ce mardi 7 mai au Musée des Oudayas, à Rabat, une exposition d’artisanat d’art marocain intitulée «Innovation et Transmission».
Elle a profité de l’événement pour révéler à la nombreuse assistance que le secteur de l’artisanat a généré en 2023 des recettes en devises de l’ordre de 11 milliards de dirhams (exportations et ventes aux touristes étrangers), chiffre en nette hausse annuelle correspondant à une contribution à hauteur de 7% au PIB national.
Fatim-Zahra Ammor a également donné un aperçu sur la stratégie de son département en matière de promotion de ce secteur, qui englobe 172 métiers, et dans le cadre de laquelle entre ladite exposition rbatie. Selon les organisateurs, cet événement met en lumière «les talents des maîtres artisans marocains, qui ont su allier tradition et innovation pour créer des pièces d’une beauté inégalée», dont des parures, des caftans, du zellige, du bois, du cuir et de la céramique.
L’impératif de la préservation des filières
La ministre a rappelé que sa stratégie repose sur 4 axes, dont la création des centres de formation d’excellence, et la mise en place d’un programme d’identification et de préservation de 32 filières en voie de disparition. «En 2024, les efforts seront axés sur la préservation effective de six filières», a précisé la ministre, devant un Mehdi Qotbi attentif, qui s’est déclaré heureux que la FNM ait pu contribuer à la réussite de cette exposition dans un des plus beaux lieux de la capitale.
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De son côté, Tarik Sadik, directeur général de la Maison de l’artisan de Rabat, a rappelé que l’exposition intervient quelques semaines après la tenue, en février 2024, de la 8ème édition de la Semaine nationale de l’artisanat. «Notre devise actuelle consiste à préserver, innover et développer notre artisanat sur les plans national et international», a-t-il dit en substance.
De son côté, Saïd Benadiba, maître artisan du zellige originaire de Fès, a mis en relief sa contribution à la préservation de cet art séculaire, formulant le voeu d’édifier une école de formation en bonne et due forme au zellige marocain. «Je demande un soutien pour la réalisation de ce projet», a-t-il confié dans un échange avec Le360.