La facture de la compensation devrait augmenter à 1,6% du PIB en 2019, contre 1,5% en 2018, en lien avec la hausse des prix du baril de pétrole. «La facture risque de s’alourdir davantage si le gouvernement décide de plafonner le prix des carburants», souligne Moody’s dans une note consacrée au Maroc, publiée ce mardi, quelques jours après la présentation du projet de loi de finances. Cette note rappelle que «le gouvernement envisage actuellement de réintroduire le plafonnement des prix à la suite de problèmes sociaux et économiques pressants», allusion est faite ici au mouvement récent des camionneurs, des transporteurs routiers et des chauffeurs de taxis qui revendiquent, entre autres, l’introduction du gasoil professionnel pour faire face à la montée des prix de pétrole.
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Du côté des recettes, le gouvernement prévoit une augmentation des entrées issues des impôts directs, sans que cela puisse réduire le déficit qui restera globalement inchangé à l’équivalent de 3,7% du PIB. «Le déficit n’inclut pas les recettes de la privatisation qui devraient représenter environ 0,4% du PIB, indique Moody's.
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Les nouvelles prévisions budgétaires tablent sur un ratio d'endettement de 66,3% du PIB marocain en 2018, contre 65,1% en 2017. Ce taux devrait atteindre 67,3% en 2020 et 2021. La dette des entreprises publiques (garantie par l’Etat) se situe à un niveau élevé à environ 17% du PIB.
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Face à la montée des pressions sociales et budgétaires, le gouvernement a demandé le renouvellement de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) du FMI, suite à l'expiration de la précédente ligne en juillet 2018. «Le revers budgétaire réduit les perspectives pour le Maroc d'une réduction durable de la dette publique jusqu'à moins de 60%, comme convenu précédemment avec le FMI. Une situation qui reste négative pour le crédit», indique la note de Moody’s.