Avec la rentrée post-estivale, le marché de l’emploi connaît une forte affluence de demandeurs d’emploi. Quels sont les secteurs qui recrutent et quels sont les profils recherchés par les employeurs?
«Pour les experts et cabinets actifs dans les métiers RH et de recrutement, l’automobile, l’offshoring, le digital ou encore l’agroalimentaire sont pour l’heure les principaux secteurs qui recrutent», indique le quotidien Le Soir Echo.
Cette tendance pourrait évoluer dans les mois à venir, une fois que la machine industrielle aura pris son rythme de croisière. Une chose est sûre: le covid a poussé les entreprises à s’orienter vers une réorganisation plus souple, ce qui favorise grandement le digital.
En face, les critères des chercheurs d’emploi évoluent également. Selon une enquête menée par le site d’emploi Bayt.com, leader au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 97 % des professionnels de la zone Mena choisissent leur emploi en fonction du style de gestion de l’entreprise. L’étude, dont les données ont été collectées en ligne du 3 au 31 juillet 2022 sur un échantillon de 2.479 personnes, a été menée dans une vingtaine de pays, dont le Maroc, l’Arabie saoudite, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et le Soudan.
Elle montre que la moitié des sondés préfèrent travailler pour une entreprise avec une structure organisationnelle et des lignes hiérarchiques claires, tandis que 45% préfèrent la flexibilité dans la structure et le style de gestion. «Bien que certains parmi les personnes interrogées, estiment qu’un salaire plus élevé (10%) est plus important qu’une meilleure gestion (20%), 71% croient fermement que les deux facteurs jouent un rôle égal dans le choix d’un emploi particulier», lit-on.
Selon le sondage, qui met en évidence l’importance de la relation entre managers et employés, le rôle d’un gestionnaire revêt une dimension majeure dans la mesure où un engagement plus élevé des employés est avantageux pour l’organisation. La partie la plus importante du travail d’un manager comprend la communication de la vision et la direction des efforts (56%) ainsi que l’attribution des tâches et des responsabilités (21%). L’enquête révèle également que les perceptions envers le style de gestion évoluent rapidement.
La plupart des interrogés pensent que la hiérarchie dans les organisations est nécessaire pour la clarté (65%). Elle est jugée essentielle dans les grandes organisations (33%) tandis que seulement 2% pensent que les structures hiérarchiques sont inutiles, voire ralentissent les choses.
Toutefois, les interviewés ont révélé leur préférence pour différents styles de leadership: démocratique, à savoir très communicatif, consensuel, axé sur l’équipe (42%); administratif, c’est à dire qui suit les règles et les processus pour assurer la cohérence des résultats (29%); autoritaire avec une micro-gestion stricte et inflexible (14%); affiliatif, qui se concentre sur les personnes plutôt que sur les tâches, en privilégiant les visions et les valeurs (12%) et enfin «laisser-faire», caractérisé par la non implication et qui dépend de l’équipe pour s’autogérer (4%).