Dure conjoncture pour la vente automobile: les ventes de véhicules neufs stagnent

Véhicules neufs, en vente chez un concessionnaire.. DR

Revue de presseLes ventes totales de véhicules neufs au Maroc se sont établies à 161.504 unités au cours de l’année 2023, contre 161.410 véhicules en 2022. Une baisse due à une inflation galopante, mais aussi à un contexte économique défavorable, au déficit pluviométrique et à une certaine contraction de la demande. Une revue de presse d’Aujourd’hui le Maroc.

Le 08/01/2024 à 20h03

Les ventes automobiles paraissent en baisse, s’est plaint Adil Bennani, président de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), ce lundi 8 janvier 2024 à Casablanca.

Les ventes globales de véhicules neufs au Maroc s’établissent à 161.504 unités pour l’année 2023, contre 161.410 véhicules pour 2022.

S’adressant aux médias, Adil Bennani a évoqué la complexité du contexte macro-économique, qui impacte la demande, et le redressement progressif de l’offre, à l’origine d’une légère hausse de 0,1% des ventes en glissement annuel, explique Aujourd’hui le Maroc de ce mardi 9 janvier.

«Sur le total des ventes de l’année, la part des véhicules particuliers (VP) s’élève à 145.292 unités, contre 143.186 en 2022, alors que les véhicules utilitaires légers (VUL) se sont établis à 16.212 contre 18.224 une année auparavant. De nombreux événements expliquent cette quasi-stagnation, notamment l’inflation galopante, le contexte économique défavorable, le déficit pluviométrique et la contraction de la demande», indique le quotidien.

Selon Adil Bennani, les deux segments les plus importants sont ceux des citadines, dominées par la marque Dacia et leS Sport Utility Vehicle (SUV).

Le président de l’AIVAM a expliqué que ce dernier segment est caractérisé par une croissance de ses ventes de l’ordre de 6,9%, ce qui confirme l’engouement des consommateurs pour cette catégorie de véhicules.

En ce qui concerne le financement et le profil des acheteurs, la part des crédits dans les ventes s’est établie à 55%, et le prix des véhicules a, lui, grimpé de 30% au cours des trois dernières années, a expliqué Adil Bennani, qui a aussi livré cette statistique: en tout, 17% des acquéreurs ont moins de 30 ans, et l’âge moyen des acheteurs se situe autour de 43 ans.

Selon le type de motorisation, les ventes de véhicules roulant à l’essence sans plomb ont reculé de 0,8% en 2023, se portant à 14% de part de marché (PDM), alors que ceux pourvus d’une motorisation diesel ont vu leurs ventes grimper de 0,7%, ce qui les porte à 85,8% de parts de marché, a détaillé Adil Bennani, qui a aussi décrit à l’assemblée le fait que la dynamique des ventes de véhicules à motorisation alternative se confirmait, avec une progression de l’ordre de 133% des ventes, ce qui les porte à 463 unités vendues.

Adil Bennani a aussi insisté sur la «présence de davantage d’opérateurs dans le marché des véhicules à moteur non-thermique, sous l’effet d’une offre de plus en plus fournie et compétitive», et a ajouté que «24 marques et 82 modèles ont été commercialisés sur le marché marocain en 2023, contre 18 marques et 71 modèles en 2022», écrit Aujourd’hui le Maroc.

Selon les villes, Casablanca occupe la première place des ventes de véhicules particuliers en 2023, avec 40,7% de parts de marchés, en léger recul de 2% par rapport à 2022, suivie de Rabat, qui enregistre une légère croissance de 1,1% à 10,7% de parts de marchés, et d’Agadir (7,9%), qui conforte sa troisième position devant Marrakech (7%).

En ce qui concerne les perspectives attendues, l’année 2024 devrait être une année marquée par un certain nombre d’incertitudes, en raison des aléas de la logistique, du retour de la concurrence et des efforts de soutien du Produit intérieur brut (PIB) par la demande publique, explique enfin le quotidien.

Par Nabil Ouzzane
Le 08/01/2024 à 20h03