Droits compensateurs sur les engrais: la décision américaine de taxer les fertilisants marocains est infondée

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Revue de presseKiosque360. La décision américaine de taxer les fertilisants marocains n'est pas fondée. L'OCP dispose d'une marge de manœuvre pour maintenir ses flux à l’export.

Le 25/11/2020 à 21h27

L’OCP reste droit dans ses bottes. Le groupe, comme le rapporte L'Économiste dans son édition du jour, estime qu'"il n’existe aucun fondement à la décision américaine de taxer les importations d'engrais marocains". Le journal insiste sur le fait que l'Office "continuera de défendre sa position durant la seconde phase qui devrait prendre fin d’ici mars 2021" et assure "que l’absence de fondements à l’application de droits compensateurs sur les fertilisants marocains finira par changer la donne". En attendant, le quotidien indique que le département américain du Commerce a fixé le taux préliminaire à 23,46%. "Ce qui devrait se chiffrer par des centaines de millions de dollars (entre 500 et 600 millions en intégrant les exportations russes).

Le journal cite Kent Kaiser, directeur exécutif de l’Alliance des entreprises pour la promotion de la prospérité (Trade Alliance to Prosperity), qui soupçonne même une tentative de mainmise du géant US des engrais concentrés sur le marché domestique. «Mosaic, propriétaire de la majorité des mines de phosphate aux Etats-Unis, cherche à créer un certain monopole dans un marché des engrais qui a tendance à se réduire en volume", relève-t-il. Le journal soutient que d'autres voix d’importance capitale ont aussi rallié le mouvement de soutien au Maroc, comme l’American Farm Bureau Federation, La National Sorghum Producers (NSP), l’Agricultural Retailers Association, la National Association of Landscaping Professionals, la National Cotton Council of America, ainsi que l’USA Rice and Iowa Corn Growers, qui ont adressé des courriers aux autorités américaines pour exprimer leurs préoccupations.

Il faut dire que l'enjeu est important pour l'OCP puisque les engrais phosphatés exportés vers les Etats-Unis représentent environ 15% de ses exportations. Ceci dit, L'Économiste assure que "l’OCP dispose d’alternatives lui permettant d’écouler les volumes d’engrais actuellement destinés au marché américain vers d’autres destinations". 

Par Rachid Al Arbi
Le 25/11/2020 à 21h27