Diplômes: la validation des acquis s’installe, sans cadre juridique

Le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, dirigé par Younes Sekkouri, a conclu de nouveaux accords avec le secteur de l’artisanat et les Chambres professionnelles de quatre régions. Objectif, certifier 100 salariés par an.. DR

Revue de presseLe ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences a conclu de nouveaux accords avec le secteur de l’artisanat et les Chambres professionnelles de quatre régions. Objectif, certifier 100 salariés par an. De pareilles initiatives existent, sans cadre pour les réglementer. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 09/09/2024 à 20h55

Transformer son expérience en diplôme, c’est possible. Ceci grâce au système de validation des acquis de l’expérience (VAE). Ainsi, toute personne, sans limite d’âge, peut faire valoir ses compétences forgées et cumulées tout au long de son expérience dans un domaine, et obtenir un certificat de qualification professionnelle ou un diplôme. La VAE constitue ainsi une autre voie d’accès à ce sésame, en dehors du système de formation initiale.

«Ce système existe au Maroc, toutefois, sans cadre juridique spécifique. La VAE est prévue par la loi sur la formation continue de 2018. Mais, les textes qui doivent définir les conditions requises, les intervenants, le financement... se font toujours attendre», relève le quotidien le quotidien L’Economiste dans son édition du 10 septembre.

Une première expérience a été initiée en 2008 par le département de la Formation professionnelle. Depuis, plusieurs opérations ont été lancées, notamment dans le BTP, l’hôtellerie, le textile-habillement, l’agroalimentaire et l’automobile.

Une nouvelle initiative est lancée cette année par le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. Le département de Younes Sekkouri a conclu de nouveaux accords avec le secteur de l’artisanat et les Chambres professionnelles de quatre régions. Objectif, faciliter l’intégration sur le marché du travail des salariés et des professionnels non-salariés.

«Ces accords permettront de certifier plus de 100 salariés par an, entre 2023 et 2026», indique le ministère dans un communiqué. Depuis son lancement, ce programme a permis à environ 1.500 salariés des secteurs du BTP, du textile et de l’habillement, de la transformation de la viande, ainsi que de l’artisanat, de bénéficier de la certification de leurs compétences.

«L’absence d’une réglementation spécifique pour la VAE freine son développement. Quelques établissements privés ont mis en place ce système. Parmi eux, le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)», lit-on.

Cet établissement est la représentation officielle du Cnam France. Tout professionnel peut s’inscrire à condition de justifier d’une année d’expérience professionnelle à temps complet en rapport avec le diplôme visé. Le candidat devra être capable de démontrer son expertise. Différents domaines sont couverts allant des sciences à la technologie, en passant par le management, l’informatique...

La ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, a également lancé en juillet dernier le programme «Kafaa» de validation des acquis de l’expérience (VAE). Il a pour objectif de certifier 7.550 professionnels d’ici 2026, avec un premier palier de 1.100 certifications pour l’année 2024.

Par Lamia Elouali
Le 09/09/2024 à 20h55