Diana Holding accélère sa mue. Le groupe marocain dirigé depuis 2014 par Rita Maria Zniber est en train de procéder à de nombreux changements dans la composition de son conseil d’administration, révèle le magazine Jeune Afrique. «Une manière de consolider la confiance des actionnaires et investisseurs potentiels en vue du projet d’ouverture de capital de l’empire marocain du vin», lit-on.
C’est dans ce contexte que les candidatures de Yasmina Triki, directrice générale adjointe de BMCE Capital Investments et ancienne vice-présidente d’OCP, et de Kawtar Joharti, ancienne directrice générale de Saham Asset Management, ont été retenues en juin.
«Pour recruter ces nouveaux administrateurs indépendants, Rita Maria Zniber a fait appel, en octobre 2023, au Club des femmes administrateurs (CFA), une association marocaine dont les principales missions sont de promouvoir la diversité et la parité au sein des conseils d’administration», indique le magazine.
Ces deux arrivées s’accompagnent de celle de Latifa Bahae Zniber qui, en tant qu’administratrice, représente une partie de la fratrie Zniber et ses descendants, soit six membres qui détiennent 13,42% du capital de Diana Holding.
Au cours du premier semestre de cette année, plusieurs administrateurs ont ainsi quitté le mastodonte agroalimentaire, qui représentait quelque 4 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. C’est le cas de Khalid Hatimy, devenu député sous les couleurs du Parti authenticité et modernité, Otman Rouchdi, ancien directeur général des Domaines Zniber, Anouar Tahiri, directeur général de la filiale Société nouvelle de volailles, ou encore Réda Iskander Zniber.
«Ce processus de recrutement a été entamé dès décembre après que le holding a confié à l’IFC, filiale de la Banque mondiale, une mission de diagnostic pour la mise en place d’une nouvelle gouvernance. Selon nos informations, un des préalables retenus pour cette mission consiste à revoir la composition du conseil d’administration, l’objectif étant de permettre une représentation équilibrée de la famille Zniber», écrit Jeune Afrique.
À cela s’ajoute la volonté de choisir des administrateurs en adéquation avec la nouvelle orientation du groupe, qui prévoit une représentation suffisante d’administrateurs indépendants et externes «au sens des sociétés cotées en Bourse», et un équilibre des genres, conformément à une nouvelle loi entrée en vigueur en janvier.
Avant la mission confiée à l’IFC, le groupe avait déjà initié cette vision au sein de certaines de ses filiales, comme Roslane wine & spirits (anciennement appelé les Celliers de Meknès), qui avait coopté, en mars 2023, un nouvel administrateur indépendant en la personne de Abdessamad Mahfoud Filali, ex-directeur général délégué de la Société des boissons du Maroc. «Les autres sont toujours en cours de recherche d’administrateurs indépendants répondant aux critères mis en place pour leur recrutement», souligne le magazine panafricain.