Le Maroc souhaite réduire le coût énergétique des stations de dessalement de l’eau de mer. Pour relever ce défi, le Royaume a signé des contrats d’un montant de 27,5 millions de dollars (environ 270 millions de dirhams) avec l’américain Energy Recovery, spécialisé dans les technologies d’efficacité énergétique, annonce l’entreprise dans un communiqué publié ce jeudi 15 août.
Concrètement, la firme basée à San Francisco fournira son échangeur de pression «PX Pressure Exchanger» aux projets de dessalement par osmose inverse de l’eau de mer (SWRO), actuellement en cours de réalisation dans le Royaume, notamment la mégastation de Casablanca, pour réduire leur empreinte carbone. «Toutes les commandes devraient être honorées en 2024 », précise la société.
Jusqu’à 60% de réduction de la consommation d’énergie dans le dessalement
Energy Recovery souligne que sa technologie PX peut réduire jusqu’à 60% la consommation d’énergie dans ces stations énergivores et leur permettra, une fois opérationnelles, d’éviter le rejet, chaque année, de plus de 475.000 tonnes d’émissions de carbone dans l’atmosphère.
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«Ces contrats comprennent l’un des plus grands projets de dessalement d’Afrique du Nord, qui contribuera à combler l’écart entre l’approvisionnement en eau existant et la demande croissante en eau douce du Maroc», a déclaré Rodney Clemente, vice-président senior de la division Eau d’Energy Recovery.
Avant de rajouter: «En plus de l’approvisionnement en eau potable, plus de la moitié de la production de dessalement prévue est destinée au secteur agricole, ce qui fait du dessalement et de nos appareils PX un acteur essentiel dans la création d’un écosystème durable.»