Des assouplissements attendus en matière de politique monétaire

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Revue de presseKiosque360. A une semaine de la tenue du premier conseil de Bank Al-Maghrib, le statu quo au niveau du taux directeur est pressenti même si des possibilités d’activer d’autres leviers sont attendues, la transmission des dernières baisses vers les taux débiteurs n’étant pas complète.

Le 15/03/2021 à 22h14

Le premier conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), qui se tient le 23 mars prochain, intervient après une année 2020 mouvementée. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que le marché scrute les nouvelles projections économiques de la banque centrale dans un contexte où «le profil et la vigueur de la croissance économique resteront intimement liés à l’évolution de la situation sanitaire». Le journal rappelle que BAM prévoyait, il y a trois mois, un rebond de 4,7% du PIB en 2021 après une récession de 6,6%. «La croissance profitera d’un effet d’ajustement par le bas lié à la chute de l’activité pendant la période de confinement au printemps dernier», écrit-il. Et de préciser que «le PIB non agricole est attendu à 3,3% après une contre-performance de 6,6% en 2020».

Le quotidien constate que le contexte continue de peser sur la confiance des ménages, qui poursuivent leur thésaurisation en ce début d’année. Chose qui, comme l’affirme L’Economiste, agace les pouvoirs publics qui aimeraient qu’une partie de cette épargne soit orientée vers la consommation. «La posture des ménages maintiendrait l’inflation loin de sa cible, à 0,6% en moyenne», indique le quotidien. D’où le maintien d’une politique monétaire accommodante. Ceci étant, le journal exclut une nouvelle baisse du taux directeur, puisque la transmission des deux précédentes baisses sur les taux directeurs n'a pas été complétée, en particulier concernant ceux relatifs aux entreprises, en raison de la montée du risque de crédit.

Le journal rappelle que le taux débiteur global moyen s’est établi à 4,53% en 2020, en retrait de 0,46 point. Il estime que le plafonnement à 3,5% du taux d’intérêt dans le cadre des dispositifs de soutien aux entreprises explique en grande partie la baisse du loyer de l’argent l’an dernier.

Par Rachid Al Arbi
Le 15/03/2021 à 22h14