Les derniers chiffres disponibles font état d’une augmentation du crédit inter-entreprises, passant de 408 millions de dirhams en 2018 à 421 millions de dirhams en 2019.
«En l’absence de nouvelles commandes et de marchés en 2020, les entreprises se sont retrouvées en manque de liquidité et ainsi en grande difficulté pour régler leurs fournisseurs», a souligné le président de la CGEM.
Les résultats de la troisième édition du Baromètre de la CGEM réalisée en octobre dernier indiquent une hausse du délai supplémentaire moyen de 53 jours. Et l’analyse préliminaire du quatrième baromètre, réalisé en partenariat avec Inforisk, confirme cet allongement des délais.
La CGEM, qui voit d’un bon œil le projet d’amendement de la loi 15-95 (avec l'introduction d'une amende pécuniaire dont le produit servira à financer le fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat), déplore toutefois la reprise des contrôles fiscaux en 2021, sur la base de ce même texte de loi en vigueur.
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Lors de son intervention, le président de la CGEM a formulé quatre recommandations visant à endiguer la problématique de l'allongement des délais de paiement.
- Primo, agir en amont du processus de facturation pour réduire les délais non apparents, et introduire de manière progressive le dépôt électronique des factures au niveau des Établissements et Entreprises Publics.
- Secundo, amender rapidement le texte de loi.
- Tertio, éliminer la double peine car les entreprises se sont retrouvées à se justifier devant l’administration fiscale qui leur demandait de payer un impôt sur un produit qu’ils n’avaient pas encaissé, alors que les mauvais payeurs n’étaient pas inquiétés.
- Et quarto, insérer dans le rapport annuel de l’Observatoire la liste des sociétés dont les comptes annuels sont certifiés par un ou plusieurs commissaires aux comptes enregistrant des délais dépassant les délais légaux.