Le Maroc perd des points dans l'indice de connectivité des transports maritimes réguliers (LSCI-Liner Shipping Connectivity Index) annuel, d'après le rapport établi par la CNUCED. Cette année, le royaume a réalisé 64,72/100 contre 68,28/100 en 2015. Le nouvel indice se rapproche de celui de 2014 (64,28/100). En comparaison, l'Egypte a enregistré une légère évolution de 61,45/100 l'année dernière à 62,50 cette année, souligne L'Economiste dans son édition du 8 novembre.
Dans la précédente édition, le Maroc disposait de la meilleure connectivité en Afrique, devant l'Afrique du Sud et l'Egypte. Ces pays étaient identifiés comme les plus animés du continent pour le commerce maritime. Selon la CNUCED, “les retards enregistrés dans les ports africains ont pour effet d'alourdir de 10% environ le coût des biens importés, voire plus dans le cas des exportations”. Ce sont les données concernant le port de Tanger qui ont été examinées dans l'étude sur les transports maritimes 2016. Seulement voilà! Il se pourrait qu'il y ait eu une erreur dans les données fournies. En effet, les données du Système d'identification automatique (SIA) ne présentaient aucun navire autre que les navires à passagers, alors que le port de Tanger Med est un port d'escale bien connu pour les compagnies maritimes de conteneurs, comme en témoignent les trois millions d'EVP (équivalent vingt pieds) manipulés en 2015. L'erreur pourrait donc être attribuée à une interprétation du nom du port. Les donnes du fichier SIA concernaient en effet l'ancien port de Tanger-ville.
Une fois rectifié, le nombre total d'appels de port de navire, à partir de signaux du Système d'identification automatique, a quadruplé à 15.575. La CNUCED fait des reproches à l'Agence nationale des ports, puisque leurs données couvrent principalement les volumes et les augmentations en pourcentage, par opposition au nombre d'arrivées de navires. Cela ne permet pas une comparaison directe possible.
A l'horizon 2030, le Maroc espère assurer un développement aux ports qui seront regroupés dans six pôles portuaires. Ce regroupement portuaire, dont l'investissement est à plus de 74 milliards de dirhams, permettrait d'aligner la gestion et l'organisation des ports marocains sur les standards internationaux.