Compagnies aériennes: la crise du Covid-19 coûtera 201 milliards de dollars

Un avion de la compagnie nationale, Royal Air Maroc.

Un avion de la compagnie nationale, Royal Air Maroc. . DR

Revue de presseKiosque360. La crise sanitaire a plongé les compagnies aériennes dans le rouge. Selon l’IATA, l’année du retour aux bénéfices pour le secteur est 2023. En attendant, les compagnies aériennes appellent les gouvernements à alléger les restrictions en vue de faciliter le quotidien des voyageurs.

Le 07/10/2021 à 21h21

Les compagnies aériennes voient-elles au bout du tunnel? Pour le quotidien français Le Monde, le ciel se dégage pour le transport aérien. Le journal, qui s’intéresse au sujet dans l’une de ses récentes publications, indique que l’Association internationale des compagnies aériennes (IATA), qui a tenu son assemblée générale il y a quelques jours, a décidé de voir l’avenir en rose.

«Selon ses prévisions, la fin de la crise est pour 2023, l’année du retour aux bénéfices pour le secteur. En attendant ces jours meilleurs, les compagnies creusent leurs pertes. Pour 2021, elles atteindront 51,8 milliards de dollars (environ 44,7 milliards d’euros), après avoir culminé à 137,7 milliards en 2020», précise Le Monde.

Selon l’IATA, la crise du Covid-19 coûtera 201 milliards de dollars au transport aérien, avant le retour aux profits, en 2023. On apprend que face à une crise inédite, les entreprises ont mené de sévères cures d’austérité afin de réduire leurs coûts, avec des dizaines de milliers de postes qui ont été supprimés.

Le quotidien souligne aussi que ces efforts auraient été vains sans l’appui des Etats qui ont mis la main à la poche. On note ainsi que plus de 243 milliards de dollars d’aides diverses ont été versés aux compagnies aériennes, selon les calculs de l’IATA. «Pour se remettre à flot et aussi rembourser leurs dettes, les compagnies réclament sinon une levée ou au moins un allègement des mesures sanitaires qui entravent encore le redémarrage du transport aérien», détaille Le Monde, ajoutant que l’objectif est de rebondir en tirant profit du désir de voyage des futurs passagers.

On apprend que 86 % des gens prévoient de voyager dans les six mois qui suivront la fin de la crise, mais que les entraves aux déplacements sont encore trop nombreuses. «Les règlements sont trop complexes et les formalités trop dispendieuses» estiment les voyageurs, selon l’IATA.

Notons que l’assemblée générale à Boston a aussi été l’occasion pour les compagnies de revoir à la hausse leurs engagements pour réduire leurs émissions de CO2. Selon Le Monde, le secteur prévoit de parvenir à la neutralité carbone, c’est-à-dire le «zéro émission nette» en 2050. «Dans l’intervalle, les compagnies devront réduire graduellement les 660 millions de tonnes de CO2 lâchées chaque année dans l’atmosphère par le transport aérien. Un chiffre qui représente 3 % des émissions mondiales de CO2», conclut Le Monde.

Par Ismail Benbaba
Le 07/10/2021 à 21h21