La compagnie britannique Chariot a rassuré ses actionnaires et partenaires sur la qualité du gaz naturel extrait des puits d’exploration des champs gaziers d’Anchois et Loukkos dans le bassin du Gharb. Dans une note à leur intention, Chariot a dévoilé sa stratégie commerciale de son produit. Celle-ci sera déployée en trois phases: une commercialisation régionale durant laquelle la compagnie prévoit une livraison directe du gaz naturel comprimé via des camions citernes vers les zones industrielles de Kénitra, Casablanca et Tanger. C’est ce que révèle le magazine Challenge dans sa livraison de cette semaine.
«Parallèlement, Chariot construira, à moyen terme, un nouveau pipeline pour relier sa production au réseau existant de Kénitra, étendant ainsi la portée de sa commercialisation à l’échelle nationale», lit-on.
La junior britannique entend également connecter, sur le long terme, son unité de traitement de gaz naturel au Gazoduc Maghreb-Europe (GME) pour l’exportation vers l’Europe, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités sur le marché international. Elle ambitionne en effet de réutiliser le GME, qui sert actuellement à l’importation de gaz depuis l’Espagne, pour ses exportations vers l’Europe et l’alimentation des centrales électriques locales.
«Afin de mener à bien cette vision, Chariot met en place un partenariat stratégique avec Vivo Energy Maroc. Les deux entreprises collaboreront ensemble afin de développer un marché gazier dynamique en assurant l’achat, le transport et la distribution du gaz naturel aux utilisateurs finaux. Un contrat de vente à long terme est également envisagé pour garantir la pérennité de la production future de gaz», indique Challenge.
Dans ce cadre, Chariot et Vivo Energy ont signé, en avril dernier, un accord de partenariat en vue de créer une joint-venture pour la distribution de gaz naturel à des clients industriels au Maroc.
«Alors que le projet de développement d’Anchois entre dans une phase décisive, Chariot accorde une priorité au gisement onshore Loukkos. Le gisement Loukkos est moins coûteux à exploiter que son homologue offshore, ce qui permet de couvrir les coûts de développement du champ Anchois», explique le magazine.